Un règlement sur mesure pour le lobby du thon
Imaginez un monde où les standards sanitaires se plient aux desiderata des multinationales. Eh bien, ne cherchez plus, on y est. Si les autorités interdisent plus de 0,3 mg/kg de mercure dans la majorité des poissons, ce seuil grimpe à 1 mg/kg pour le thon. Et pourquoi ? Parce que, pour préserver la filière, il fallait bien assouplir un peu ces normes, au risque d’envoyer aux oubliettes la santé publique. Une certaine flexibilité qui permet à 95 % des thons de passer dans vos assiettes – malgré des taux hallucinants de mercure.
Les preuves ? Sur les 148 échantillons analysés, tous contenaient du mercure, dont 57 % dépassaient même la norme de 0,3 mg/kg appliquée aux autres poissons. Au sommet de cette pyramide toxique, une boîte estampillée « Petit Navire » affichait un effarant 3,9 mg/kg – un record de poison alimentaire, et ironiquement, un monument à la négligence. On pourrait se marrer si ce n’était pas à pleurer.
Entre lobbying et dérogations : un thon gâté pourri
Le thon n’est pas seul sur cette triste liste de passe-droits ; le requin et l’espadon partagent le même traitement de faveur. Il est plus facile de fermer les yeux sur ces exceptions quand il s’agit de prédateurs qui trônent au sommet de la chaîne alimentaire et, donc, de la chaîne toxique. On préfère fermer les yeux, jouer aux ignorants et laisser les consommateurs avaler des toxines comme si c’était du bon pain. Une manière comme une autre de donner de la consistance à la chaîne alimentaire.
Les enjeux économiques de la filière thonière pèsent plus lourd que la santé humaine, ce qui ne semble pas si loin de la norme de nos jours. Au fond, les lobbies continuent de dicter la loi, même au prix de notre santé.
Manger du mercure : un menu aux effets secondaires lourds
Oublions le maquereau ou la sardine, bien moins impactés par ce cocktail empoisonné. Le thon, lui, c’est un autre programme : des troubles cognitifs, des maladies cardiovasculaires, de l’anxiété, et – bonus pour les amateurs de sensations fortes – un risque de cancer du foie. Et si vous avez le malheur de nourrir vos enfants au thon, ne soyez pas surpris de les voir souffrir de troubles du comportement, car le cerveau en formation déteste le mercure.
Si l’on prend un peu de recul, on constate que cette surconcentration est accentuée par le processus de déshydratation pour la mise en conserve. Ce qui est pourtant une simple étape de conditionnement multiplie la dangerosité du produit final. En clair, nos chères petites boîtes de thon, si pratiques et si peu chères, deviennent des bombes à retardement pour nos cellules nerveuses et notre système cardiovasculaire.
Alors, on se fait plaisir ?
Peut-être qu’il est temps de faire preuve d’un peu plus de prudence et de créativité alimentaire. Parce que franchement, pourquoi insister sur le thon alors que les océans regorgent d’autres options moins… létales ? Le maquereau, tiens, ne présente pas ces risques et reste d’une exquise saveur. Soyons réalistes : en attendant une législation qui nous protège au lieu de nous empoisonner, notre santé est entre nos mains – ou plutôt entre nos fourchettes.