par | 16 Déc 2024

Miss France 2025 : une couronne plus brillante ou juste plus lourde ?

C’est un tournant inattendu dans l’histoire du concours Miss France : Angélique Angarni Filopon, Miss Martinique, a décroché la couronne à l’âge de 34 ans, devenant ainsi la Miss la plus âgée jamais élue. Un événement salué comme une avancée, mais qui soulève des questions sur l’évolution réelle de cette institution. De plus, cette édition a une fois de plus mis en avant un jury 100 % féminin, une initiative qui n’est pas nouvelle mais qui continue d’alimenter le débat.
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Un jury féminin : un symbole récurrent mais toujours critiqué

Ce n’est pas la première fois que Miss France se pare d’un jury exclusivement féminin, mais cette année, la composition a particulièrement marqué les esprits. Présidé par la chanteuse Sylvie Vartan, il réunissait une palette impressionnante de talents féminins : la championne olympique Marie-José Pérec, l’animatrice et styliste Cristina Cordula, la danseuse Fauve Hautot, l’humoriste Nawell Madani, la pianiste Khatia Buniatishvili et l’ex-Miss France Flora Coquerel. Un casting de femmes influentes dans leurs domaines respectifs, censé envoyer un message fort sur la place des femmes dans ce concours.

Pourtant, ce jury féminin est loin d’éteindre les critiques. Les associations féministes continuent de pointer du doigt une tradition qu’elles jugent « misogyne et dépassée ». Si la diversité des jurées peut donner une impression de modernité, elle ne change pas fondamentalement la nature du concours, où l’apparence et les critères traditionnels de beauté dominent toujours largement.

Une Miss de 34 ans : une avancée ou un coup marketing ?

À 34 ans, Angélique Angarni Filopon casse les codes d’une élection longtemps dominée par des candidates à peine sorties de l’adolescence. Mais cette victoire est-elle réellement un symbole d’émancipation ou simplement une stratégie bien orchestrée pour attirer un nouveau public et calmer les critiques ?

D’un côté, l’âge d’Angélique apporte une certaine maturité et une représentation plus inclusive des femmes, montrant que la « jeunesse éternelle » n’est pas la seule clé du succès. De l’autre, cela reste un cas isolé dans une institution où les normes restent rigides et les exceptions rares. Si Miss France voulait vraiment faire un geste audacieux, pourquoi ne pas élargir encore plus les critères, en accueillant des femmes de tous âges et de toutes morphologies, sans exception ?

Une institution sous pression, des changements ailleurs

Malgré ses efforts pour évoluer, Miss France reste dans le viseur d’une société en mutation. Ailleurs, les choses bougent plus radicalement : aux Pays-Bas, par exemple, le concours de beauté a tout simplement été supprimé cette année, les organisateurs estimant que ce type d’événement n’était « plus en phase avec notre époque ». Une décision forte, qui pousse à s’interroger sur la pertinence de maintenir un concours où les candidates sont encore jugées sur leur apparence, même si l’on tente de mettre en avant d’autres qualités.

Une victoire à double tranchant

La couronne de Miss France 2025 brille plus que jamais, mais elle reste chargée d’ambiguïtés. Entre une Miss de 34 ans, un jury 100 % féminin et des efforts pour moderniser l’événement, cette édition semble vouloir envoyer un message d’évolution. Mais ces changements, bien que symboliques, n’effacent pas complètement les critiques liées à l’essence même du concours.

Pour Angélique Angarni Filopon, cette victoire pourrait être l’occasion de transformer une plateforme vieillissante en véritable tribune. Mais il faudra plus qu’une couronne scintillante pour prouver que Miss France peut réellement évoluer avec son temps. Angélique, le podium est à toi, fais-en une scène de changement.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼