par | 28 Oct 2024 à 10:10

où sont passés nos élus ? l’absentéisme parlementaire en question

François Bayrou, une figure bien trop familière du théâtre politique français, n’a pas mâché ses mots en dénonçant l’absentéisme « inadmissible » des députés lors des discussions cruciales sur le budget. Un rappel cinglant que, pendant que les citoyens se serrent la ceinture et que les services publics fléchissent sous la pression, une poignée de représentants élus semblent être aux abonnés absents.
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la mascarade du budget : priorité ou passe-temps ?

Chaque année, la France s’offre le spectacle du budget national, ce document censé définir l’avenir économique du pays. Un projet de cette ampleur devrait susciter un débat passionné, des affrontements idéologiques, voire des nuits blanches. Et pourtant, on assiste régulièrement au spectacle de bancs vides, d’allées désertes. Comment expliquer cette désertion des députés ? Sommes-nous simplement devenus des sujets d’administration où l’on tranche en notre nom, sans réelle discussion ni engagement ?

Les absences ne sont pas anodines : elles révèlent le désintérêt de certains élus pour l’exercice de leurs fonctions, préférant les projecteurs des plateaux TV ou les conforts de réunions à huis clos aux longues sessions de travail parlementaire. La réalité est là : le quotidien des Français ne passionne peut-être pas autant qu’on aimerait le croire ceux censés le représenter.

le malaise de la politique d’apparat : un théâtre vide de sens

Ce n’est pas seulement une question de présences manquées, c’est le reflet d’une politique qui, trop souvent, joue sur l’apparat. Les promesses flamboyantes en période électorale peignent un tableau d’engagement et de dévouement, mais l’illusion se dissipe face aux chiffres d’absentéisme. Le grand théâtre de l’Assemblée devient alors une scène où les acteurs principaux brillent par leur absence, laissant les décors désertés et le public – les citoyens – en attente d’un discours qui ne vient pas.

Certains diront que les députés sont surchargés, mais pour une fonction qui repose justement sur la présence et la prise de position en séance, ces excuses sonnent creuses. Le simple citoyen ne peut se permettre de manquer son travail sans conséquence, alors pourquoi ceux qui sont censés incarner la démocratie auraient-ils ce privilège ? La fracture s’agrandit entre le peuple et ses élus, et cet absentéisme ne fait que nourrir un sentiment d’indifférence, voire de mépris.

une solution ? imposer la responsabilité à ceux qui représentent

François Bayrou propose une réponse simple : la mise en place de sanctions pour contraindre à la présence parlementaire. Car si le citoyen ordinaire doit assumer chaque jour ses responsabilités, il semble juste que ceux qui ont fait de la représentation leur métier soient également soumis à un minimum d’assiduité. Pourquoi ne pas imaginer un système où chaque absence serait sanctionnée, un peu comme le retard d’un élève à l’école ? Des amendes, des coupes budgétaires personnelles, voire une réduction des indemnités pourraient rappeler à nos élus que leur place n’est pas en dehors de l’hémicycle mais bien au cœur des décisions nationales.

En fin de compte, cet absentéisme est le symptôme d’un mal plus profond : la politique est devenue un jeu d’ombre et de lumière, où la scène n’est plus qu’une formalité. Il est peut-être temps de revoir ce que signifie être un représentant du peuple et de redonner à la fonction la valeur qu’elle mérite. Les Français ne méritent pas des silhouettes fantomatiques dans l’Assemblée ; ils méritent des voix engagées, des esprits alertes et des personnalités dévouées, prêtes à porter les batailles du quotidien dans l’arène publique.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼