Mesdames et messieurs, nous y voilà. Le grand mariage politique de l’année vient d’être célébré. Après des mois de débats enflammés et de discussions passionnées, Pierrefitte-sur-Seine et Saint-Denis ont décidé de fusionner, formant ainsi une nouvelle commune de 150 000 âmes. C’est officiel depuis le 30 mai 2024, et autant vous dire que ce n’est pas passé inaperçu.
Une union pour des économies et une politique harmonisée
Alors, pourquoi cette fusion ? Simple, les deux maires ont misé sur les gains économiques et l’harmonisation des politiques publiques. Imaginez une grosse tirelire commune avec une dotation de l’État plus généreuse. Pierrefitte verra son taux de taxe foncière baisser, tandis que celui de Saint-Denis n’augmentera pas. Un jackpot pour les finances locales.
Pour les agents municipaux, c’est également la fête. Une enveloppe de 1,8 million d’euros sera dédiée à la revalorisation des régimes indemnitaires. Michel Fourcade, le maire de Pierrefitte, ne cache pas sa satisfaction : « Je suis fier que les agents puissent bénéficier d’avancées sociales au 1er janvier 2025. »
Côté habitants, les enfants de CM2 de Pierrefitte profiteront dès la rentrée 2024 de la cantine gratuite. Et à partir de janvier 2025, un service de police municipale ouvert 24h/24 veillera sur les deux villes. Pour Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, c’est un projet de gauche, fidèle aux valeurs sociales et solidaires.
Les opposants crient à l’imposture
Mais voilà, tout le monde n’est pas convaincu par cette belle romance administrative. L’opposition, elle, crie à l’imposture. Stéphane Peu, conseiller municipal d’opposition à Saint-Denis et député PCF, n’a pas mâché ses mots : « C’est un choix historique, lourd de sens. Pourquoi cette précipitation alors que ça ne figurait dans aucun programme électoral ? »
À Pierrefitte, le collectif Stop Fusion a même demandé un référendum pour trancher la question. Une demande rejetée par Hanotin, qui a balayé l’idée d’un revers de main, préférant une « votation citoyenne ». Sur 1 902 votes en ligne, 94 % des participants se sont opposés à la fusion. Farid Aïd, conseiller municipal d’opposition, a qualifié ce rejet populaire de manque flagrant de volonté politique de la part des élus.
Un vote historique et controversé
Et puis il y a eu ce vote solennel, un spectacle à part entière. Les élus ont été invités à exprimer leur choix à voix haute, chacun leur tour. Une méthode défendue par Hanotin pour souligner l’importance historique de ce moment. À Saint-Denis, l’opposition s’est heurtée à un mur : 45 voix pour et seulement 10 contre. À Pierrefitte, le scénario s’est répété, avec une adoption malgré 10 voix contre et trois abstentions.
Bref, ce mariage politique se fera, qu’on le veuille ou non. Le 31 mai, un courrier de saisine officiel sera signé aux Archives nationales, marquant officiellement cette union. Alors, à tous les habitants de la future grande commune, préparez-vous à vivre une nouvelle ère. Que vous soyez pour ou contre, cette fusion va redéfinir votre quotidien. Une chose est sûre, l’histoire est en marche et rien ne pourra l’arrêter.
Pour ceux qui aiment les statistiques, sachez que cette nouvelle entité urbaine devient la deuxième ville la plus peuplée d’Île-de-France après Paris. Rien que ça. Alors, accrochez-vous, car 2025 s’annonce mouvementé entre ces nouvelles frontières administratives.
Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼
