par | 30 Déc 2024

Un haut-commissaire pour l’enfance : poudre aux yeux ou vraie révolution ?

Vous voyez ces grandes résolutions qu’on prend en début d’année, comme aller à la salle ou arrêter les sucreries ? Apparemment, le gouvernement a aussi la sienne : nommer un haut-commissaire dédié à l’enfance. Sur le papier, ça fait rêver. Mais derrière les grandes annonces, que cache cette décision ? Une vraie ambition ou simplement de la communication bien ficelée ?
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Les enfants : ces oubliés de la République

On ne va pas se mentir : la politique pour l’enfance en France, c’est souvent la dernière roue du carrosse. Pourtant, les chiffres sont édifiants : selon l’UNICEF, 20 % des enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Oui, un enfant sur cinq. Et malgré ça, les actions concrètes peinent à émerger.

Alors, l’arrivée d’un haut-commissaire, c’est censé être quoi ? La solution miracle ? Une prise de conscience tardive ? Si l’intention paraît louable, on peut se demander si ce poste ne sert pas surtout à calmer les critiques et à donner l’illusion du changement.

Un poste aux moyens limités

Un haut-commissaire, contrairement à un ministre, ne dispose ni d’un budget colossal ni d’un véritable pouvoir décisionnaire. Son rôle est plutôt de coordonner, conseiller, et parfois plaider pour une cause. Cela peut paraître utile sur le papier, mais sans moyens concrets, le risque est grand de finir dans une posture purement symbolique.

Regardons ce qui s’est passé avec le haut-commissaire à la pauvreté nommé en 2017. Les promesses étaient nombreuses, mais les résultats ? Modestes. Alors, faut-il s’attendre à un scénario similaire pour l’enfance ? Une belle idée sans les actes pour la soutenir ?

Les vrais enjeux restent ignorés

L’enfance, ça ne se résume pas à des titres et à des annonces. Les vrais problèmes sont bien plus profonds : la santé mentale des jeunes, les inégalités éducatives, ou encore la prise en charge des enfants placés. Ce sont des domaines qui demandent des investissements massifs, des réformes ambitieuses et une volonté politique à toute épreuve.

Imaginez qu’on double le budget de la protection de l’enfance, qu’on modernise les structures éducatives, ou qu’on forme davantage de professionnels. Là, on pourrait parler d’un vrai changement. Mais à la place, on préfère nommer un haut-commissaire, un choix qui semble davantage relever de la cosmétique politique.

L’urgence d’agir

Ce qu’il y a de plus frustrant, c’est ce décalage entre les belles intentions et la réalité. On aime se vanter de protéger nos enfants, mais les actes ne suivent pas. Ce haut-commissaire pourrait marquer une nouvelle ère pour l’enfance en France, à condition qu’il soit accompagné de décisions courageuses et de moyens solides.

Mais si ce poste se limite à de la communication et à des gestes symboliques, il ne fera qu’ajouter une occasion manquée à une longue liste. Et franchement, on commence à en avoir assez des promesses sans lendemain, pas vous ?

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼