La culture version carte de visite
Quand on parle de culture à Paris, ce n’est pas exactement un synonyme d’accès universel. Sous la houlette de Dati, la culture ressemble davantage à une extension de son LinkedIn politique. Vous voulez du prestige ? Du bon vieux folklore politique ? Bienvenue au théâtre de la culture en kit, où les expositions servent de photoshoot et où les quartiers historiques se transforment en terrains de jeu pour l’élite.
Rachida a le chic pour aligner les mots comme « démocratisation » et « accessibilité » tout en supervisant des projets qui feraient frémir un étudiant au SMIC. Mais qui a besoin d’un musée gratuit quand vous pouvez admirer des galeries éphémères sponsorisées par des banques ?
Paris, ou la capitale des contradictions culturelles
Soyons clairs : Paris n’a jamais été un temple de la gratuité. L’accès à la culture, c’est un sport de luxe ici. Les tickets pour les grands musées coûtent une petite fortune, les quartiers populaires se gentrifient à vitesse grand V, et même les bibliothèques publiques se battent pour ne pas tomber en ruines. Mais pendant ce temps-là, dans le 7e arrondissement, les projets culturels sous Dati brillent comme des diamants taillés pour l’élite.
Qu’on se le dise, ce mandat culturel n’a rien à voir avec l’amour de l’art ou la passion des livres. C’est un jeu de pouvoir. Dati maîtrise l’art de rester au centre de l’attention, tout en transformant son arrondissement en une vitrine de ce qu’elle considère être la quintessence de la culture française. L’ironie, c’est que la vraie culture se cache souvent là où les projecteurs ne brillent pas.
Quand la politique devient du théâtre
Ce qui frappe, c’est à quel point cette gestion culturelle semble calquée sur une pièce de théâtre bien répétée. Dati joue son rôle de bienfaitrice suprême, entourée d’une mise en scène impeccable. Les festivals culturels deviennent des parades politiques, les expositions des excuses pour couper des rubans devant les caméras. C’est du grand art, mais pas celui qu’on admire dans les musées.
Et les vrais artistes, dans tout ça ? Ceux qui crèvent la dalle pour exposer dans des lieux alternatifs ou monter des projets audacieux ? Ils se contentent des miettes. La politique culturelle parisienne, sous Dati ou sous d’autres, ressemble de plus en plus à une fête VIP, où les créateurs indépendants n’ont même pas de carton d’invitation.
Paris mérite mieux que ça
La culture parisienne, dans sa forme la plus pure, ne devrait pas se résumer à une poignée d’événements sponsorisés ou à des projets estampillés « prestige ». Paris, c’est la ville des artistes de rue, des librairies indépendantes, des petits théâtres qui transpirent la créativité brute. Mais sous des figures comme Dati, ces lieux deviennent des anomalies dans un paysage dominé par le luxe culturel.
Ce troisième mandat n’est pas juste une curiosité politique ; c’est une tragédie culturelle. Paris mérite une vision qui dépasse les calculs électoraux et les ambitions personnelles. La culture, c’est plus qu’un mot à cocher sur un programme politique, c’est une manière de connecter les gens, de faire vibrer une ville.
Alors, Madame Dati, à quand une vraie place pour les artistes dans votre arrondissement ? On attend, mais avec un pied dehors. Parce que pendant que vous gérez votre empire, la vraie culture parisienne, elle, vit et meurt loin de vos salons dorés.
