par | 13 Mai 2024

Debategate : quand la télévision publique joue au monopoly électoral

Alors que le débat des européennes sur France 2 se profile, Raphaël Glucksmann monte au créneau pour dénoncer son exclusion d'un événement clé, prévu entre Gabriel Attal et Jordan Bardella. Pointant du doigt une orchestration qui favorise un 'faux duel' droite-extrême droite, Glucksmann questionne l'objectivité du service public en pleine période électorale. Une démarche qui reflète les tensions croissantes autour de la représentativité politique en France.
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Le Grand Oublié du Débat Télévisé : Raphaël Glucksmann

Ah, la politique française, ce grand théâtre où les acteurs changent mais la pièce reste la même. Cette fois-ci, le rideau se lève sur un nouveau drame : le débat télévisé des européennes sur France 2. À l’affiche ? Gabriel Attal et Jordan Bardella. Et le grand oublié ? Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, qui se retrouve écarté de ce qui promet d’être moins un débat qu’un duel télévisuel formaté pour les amateurs de clashs politiques.

Un Débat ou un Duo ?

Le 23 mai, à quinze jours des élections européennes, France 2 propose un tête-à-tête entre le premier ministre et le leader du Rassemblement national. Un choix de casting qui fait grincer des dents, notamment celles de Glucksmann qui voit rouge. « Est-ce que vous trouvez normal que le service public organise à quinze jours de l’élection européenne, un débat (…) entre la droite et l’extrême droite en excluant la gauche ? », interroge-t-il, piqué au vif. La réponse, mes chers lecteurs, semble couler de source.

L’Invisibilisation Programmée

Le terme « invisibilisation » semble avoir été inventé pour des moments comme celui-ci. Glucksmann, dont la liste est au coude à coude avec celle des macronistes dans les sondages, est relégué au rang de figurant dans une pièce où il devrait être l’un des premiers rôles. Le service public, pilier de la neutralité ? Permettez-moi d’en douter. Cet écartement est une illustration parfaite de la manipulation des perceptions publiques, orchestrée non pas avec des ficelles, mais avec des câbles d’acier.

Un Duel Stérile pour Une Démocratie Fragile

L’obsession des médias pour le duel Macron-Le Pen, ou dans ce cas, Attal-Bardella, est non seulement réductrice mais dangereuse. Elle peint un tableau de la politique française en noir et blanc, où les nuances de gris (ou devrais-je dire, de gauche) sont effacées du paysage. Glucksmann le souligne bien : ce faux duel est « extrêmement dangereux ». Il simplifie la complexité politique à un match de boxe entre deux combattants, laissant le reste des prétendants à la victoire en dehors du ring.

Un Combat pour la Diversité des Voix

Ce qui est en jeu ici, c’est la représentation équitable des courants politiques et la garantie d’une information complète et non biaisée pour les électeurs. En excluant Glucksmann, France 2 ne se contente pas de lui fermer la porte, elle ferme aussi la porte à une partie des électeurs français désireux d’entendre une alternative à la droite et à l’extrême droite.

En conclusion, mes très chers spectateurs de ce drame politique, souvenez-vous que la démocratie ne se résume pas à choisir entre le moindre de deux maux. Elle est un écosystème riche, diversifié et souvent chaotique, où chaque voix mérite d’être entendue. Alors, à quand un vrai débat, un vrai échange d’idées, où les couleurs de l’arc politique peuvent toutes briller ? Restez branchés, et surtout, restez critiques.

Alyson

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼