par | 13 Juin 2024

Championnats d’Europe d’athlétisme : la France au top à Rome

Les athlètes français ont éclaté à Rome avec 16 médailles, redonnant espoir et fierté à l'athlétisme tricolore. Kevin Mayer, Cyrena Samba-Mayela, Gabriel Tual et leurs camarades ont lancé un signal fort: Paris 2024 s'annonce grandiose. Entre exploits individuels et dynamique collective, la France est prête à enflammer les Jeux Olympiques. Allez les Bleus, faites-nous rêver !
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Dingue, non ? 16 médailles pour la France lors des championnats d’Europe d’athlétisme à Rome. Troisième meilleure performance de l’histoire, rien que ça. Le sport, le vrai, et on n’est même pas encore à Paris 2024 ! Ces Bleus, qu’on pensait bons pour les archives, nous balancent un coup de pied bien senti pour nous rappeler qu’ils sont là. Après avoir pataugé dans la médiocrité depuis 2019 (merci Kevin Mayer pour le petit rayon de soleil à Eugene 2022), ils explosent tout. Mais la question qui nous brûle les lèvres : est-ce que ces nouveaux champions comme Cyrena Samba-Mayela ou Gabriel Tual vont cartonner aux Jeux Olympiques de Paris ?

« C’est incroyable ce qu’il se passe ! »

Kevin Mayer, le boss incontesté, a enfin trouvé sa bande. Le mec n’était plus seul à sauver la patrie athlétique. « On a beau faire un sport individuel, ça crée quelque chose toutes ces médailles. On vient de se lancer dans un tourbillon positif qui va continuer jusqu’à Paris, » savoure Mayer. D’habitude, il demandait à la presse de préparer des excuses en cas de succès inattendu. Alors, faut-il commencer à rédiger nos excuses après ces championnats d’Europe réussis par les Bleus ?

Après Barcelone 2010 et Zurich 2014, des médailles aux Jeux

Ok, ne nous emballons pas trop vite. L’histoire nous apprend à rester prudents. La meilleure moisson olympique de la France (six médailles à Rio 2016) est concomitante avec la razzia de Zürich 2014. Mais, aux championnats d’Europe d’Amsterdam 2016, le bilan était moyen (10 médailles, dont 2 en or). Après Barcelone 2010, les Bleus ont ramené trois podiums des Jeux de Londres 2012. A contrario, période de disette absolue aux Europe entre 1978 et 1986, mais quatre médailles à Los Angeles 1984. Et boom, une pauvre médaille de bronze à Séoul 1988.

« Ne rien lâcher », le mantra français

Au-delà des médailles, la performance pure compte. Les titres de Gabriel Tual (800m), Alice Finot (3000m steeple) et surtout de Cyrena Samba-Mayela (100m haies avec un chrono fou de 12 »31) les placent dans le gratin mondial. Romain Barras, directeur de la haute performance, est ravi: « Ils ont montré vraiment du caractère, cette envie de ne rien lâcher. Mais il faut garder en tête que le chemin jusqu’aux Jeux est encore long ». Message reçu 5/5 par Samba-Mayela: « Faire descendre les chronos, les médailles, je savais qu’il fallait en passer par là dans ma quête. Rendre tout cela possible pour que le rêve des Jeux devienne réel. »

Mayer veut profiter du sommet de la vague tricolore

Rome nous enseigne deux choses: la nouvelle génération a pris le pouvoir (Samba-Mayela, Lazraq-Khlass, Loga, Maraval, Gogois…) et les filles reviennent en force. 9 médailles sur 16. Une première depuis près de 30 ans. Louise Maraval, vice-championne d’Europe du 400m haies, savoure: « C’est une super dynamique, on est jeunes, on a plein de choses en commun. C’est vraiment chouette que les filles obtiennent des médailles et rééquilibrent enfin le rapport de force avec les garçons. » Pour Gabriel Tual, les planètes s’alignent: « Quand on voit Auriana Lazraq-Khlass exploser son record à l’hepta’, et Cyrena dès le premier jour, on se dit ouais moi aussi je suis capable. Ça fait des choses magiques! ». Pour Kevin Mayer, un des rares à avoir déjà goûté au podium olympique, tout cela sent très bon : « C’est la règle des vagues. Il y a le creux, pendant lequel tout le monde panique. Mais il est nécessaire pour profiter de l’ascension, avant de surfer au sommet. »

En attendant le tsunami de médailles au Stade de France, on peut raisonnablement espérer de la part de nos athlètes des performances à la hauteur de nos attentes. La dynamique est là, les talents aussi, et l’énergie collective semble à son apogée. Préparez-vous, Paris 2024 pourrait bien être l’occasion pour la France de montrer au monde entier que la renaissance de son athlétisme n’était pas un feu de paille mais une nouvelle ère dorée. Alors, on rédige nos excuses ou on savoure l’instant ? J’opte pour un bon vieux combo des deux : un pied dans le présent glorieux et l’autre prêt à fouler la piste olympique. Allez les Bleus, faites-nous rêver !

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼