Ah, la Ligue 1, ce soap opera Ć la franƧaise qui fait vibrer nos dimanches soirs entre deux tweets rageux sur le dernier hors-jeu litigieux. La saison reprend enfin, et comme chaque annĆ©e, on est censĆ©s ĆŖtre excitĆ©s, motivĆ©s Ć bloc pour soutenir nos clubs de cÅur. Mais voilĆ , cette annĆ©e, cāest un peu plus compliquĆ© de s’y retrouver dans le joyeux bordel des droits TV. Encore une fois, les gĆ©ants de la diffusion ont dĆ©cidĆ© de jouer avec nos nerfs ā et nos portefeuilles.
DAZN, Canal+, BeIN Sports : le triplƩ infernal
Pour faire simple, regarder la Ligue 1 cette annĆ©e, c’est comme essayer de rĆ©soudre un Rubik’s Cube avec une main attachĆ©e dans le dos. DAZN, cette plateforme de streaming qui dĆ©barque en fanfare, rafle la quasi-totalitĆ© des matchs avec son offre Ć 29,99 ā¬ par mois. Bon, ok, tāas accĆØs Ć 8 matchs sur 9, mais cāest pas donnĆ©. Si tāes un peu fauchĆ© ou que tāas juste envie de voir lāaffiche du dimanche Ć 17h, il y a aussi une offre Ć 14,99 ā¬. Sympa, hein ? Sauf que si tu veux vraiment ĆŖtre Ć la page et voir ce que chaque club a dans le ventre, il va falloir cracher encore plus de billets verts.
Parce que oui, BeIN Sports est toujours lĆ , tel le vieux copain fidĆØle, avec une modeste diffusion de quelques matchs, notamment celui du samedi Ć 17h. Tarif ? 15 ā¬ par mois. Fais le calcul, et tu te rends compte que pour voir lāintĆ©gralitĆ© de la Ligue 1, tāes bon pour dĆ©penser prĆØs de 45 balles mensuellement. Et lĆ , tu te dis, Ā«Ā Mais pourquoi je ne vais pas juste au stade, aprĆØs tout ?Ā Ā»
Un prix Ć payer pour soutenir les clubs ou juste une grosse arnaque ?
La LFP (Ligue de Football Professionnel) voulait presque un milliard dāeuros pour les droits TV, une somme que mĆŖme le PSG ne pourrait pas aligner sans faire fondre le cerveau de Nasser. AprĆØs de longues nĆ©gociations (ou du chantage, qui sait ?), DAZN et BeIN Sports ont rĆ©ussi Ć mettre la main sur le prĆ©cieux sĆ©same, laissant Canal+ sur le carreau. RĆ©sultat ? Adieu les multiplexes oĆ¹ tu pouvais zapper frĆ©nĆ©tiquement entre trois matchs en mĆŖme temps. DĆ©sormais, cāest chacun pour soi, et si tāes pas prĆŖt Ć raquer, bah tāas plus quāĆ suivre les rĆ©sultats sur Twitter ou via les notifications de ton appli foot.
Et que dire de lāimpact sur les clubs ? La manne financiĆØre des droits TV est essentielle pour les Ć©quipes, surtout en Ligue 1 oĆ¹ les revenus sont souvent aussi maigres quāun dĆ®ner au fast-food. Mais entre lāaugmentation des prix et le blocage des sites de streaming illĆ©gaux par le Tribunal judiciaire de Paris, on risque de voir les stades se remplir un peu plus, faute de pouvoir suivre les matchs depuis son canapĆ©. La bonne nouvelle ? DAZN propose quand mĆŖme un match gratuit chaque week-end. Ća paraĆ®t ĆŖtre un geste sympa, mais cāest juste assez pour te donner envie dāen voir plus, et donc de craquer pour leur abonnement.
Comment ne pas se faire pigeonner (ou presque)
On pourrait se dire que le foot, cāest sacrĆ©, et que lāargent, Ƨa nāa pas dāimportance. Mais soyons honnĆŖtes, qui veut vraiment dĆ©penser autant pour un divertissement qui devrait ĆŖtre accessible Ć tous ? Pourtant, cāest la rĆ©alitĆ© du business du sport aujourdāhui. Ils te vendent du rĆŖve Ć prix dāor, et toi, en bon fan, tu suis parce que tāas pas vraiment le choix. Ou peut-ĆŖtre que si ?
AprĆØs tout, qui a dit quāon devait se plier aux diktats des diffuseurs ? Si les prix des abonnements continuent de grimper, il pourrait bien y avoir une rĆ©volte des amateurs de foot. Ć force de jouer avec notre passion, les gĆ©ants des mĆ©dias pourraient bien finir par y laisser des plumes. Et nous, on aura au moins le dernier mot, en zappant dĆ©finitivement sur eux.
Alors voilĆ , cette annĆ©e, la Ligue 1 est plus inaccessible que jamais pour ton porte-monnaie. Mais si tāes malin, tu sauras trouver des solutions pour continuer Ć vibrer sans te faire plumer. Parce quāau fond, le foot, cāest dāabord une histoire dāĆ©motions, pas de fric. Enfin, cāest ce quāon aime Ć croire…