par | 24 Avr 2025

Enquête choc à Paris sur le meurtre d’un SDF

Directement au cœur de la nuit, un cadavre gît près d’un arrêt de tramway. Paris, glamour sous ses néons, se révèle ici sans fard : sanglant, brutal et indifférent.
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Une scène atroce

Le 15 avril 2025, les lumières de la station de tramway 3b à Porte de Pantin ont dévoilé l’inimaginable : un homme de 35 ans, Somalien et sans domicile fixe, retrouvé mort. Son corps inerte, abandonné comme un vulgaire sac poubelle, a déclenché une enquête pour meurtre dès ce même jour. Les caméras de vidéosurveillance, ces témoins muets, ont immortalisé les instants macabres avant que la justice ne requalifie les faits en assassinat.

Détention et réquisitions

Mardi 22 avril, deux ressortissants somaliens sont passés de simples silhouettes sous les ponts à détenus au visage pâle. Le principal suspect, 28 ans (né en 1996), a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire; ses avocats, muets comme des poissons, refusent tout commentaire. Le second, 34 ans, est poursuivi pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime, accusé de regarder son « ami » se faire achever pour… 1,50 euro.

Le silence des passants

Lors de l’audience, le parquet n’a pas mâché ses mots : « passivité face à l’acharnement », accusation lourde pour un homme soi-disant paralysé par la peur. Pourtant, des dizaines de témoins ont assisté au carnage sans même lever un doigt. Quel spectacle absurde : la Ville Lumière transformée en arène de l’indifférence, où l’individu devient spectateur impuissant d’une débâcle humaine.

L’alcool et la misère comme alibi

État d’ébriété avancé : selon la juge, l’alcool a pu « altérer son jugement ». Dans une défense pathétique, l’avocat a plaidé que son client, déjà englouti par « l’océan de misère », n’avait d’autre choix que de céder devant la violence pour 1,50 €. Pathétique et glaçant : la misère érigée en excuse, la société se défausse de sa responsabilité, transformant l’innocence en bouc émissaire.

Paris, ville fantôme pour les sans-abri

Paris se targue de ses musées, de ses rooftops et de ses festivals, mais oublie ceux qui hantent ses ombres : près de 300 000 SDF en France, dont plus de 30 000 rien qu’en Île-de-France selon la dernière enquête INSEE (2022). Combien de portes closes, de regards fuyants ? La capitale, sous ses apparats, ressemble parfois à un cimetière urbain où la vie humaine n’est qu’un chiffre parmi d’autres.

Dans ce récit abject, la vérité se mêle à l’opprobre : deux hommes jugés, un mort gisant, des témoins blâmés et une justice impuissante face à l’indifférence citoyenne. Ce n’est pas qu’une tragédie personnelle ; c’est le miroir brisé d’une société qui regarde la violence sans sourciller.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼