par | 7 Juin 2024

Quand la sécurité déraille : Le scandale des agents SNCF en Yvelines

Quatre agents de la sûreté ferroviaire SNCF sont accusés de violences volontaires sur deux passagers du RER A entre Maisons-Laffitte et Achères en février 2022. Le parquet de Versailles a demandé leur renvoi en correctionnelle, dénonçant des actes disproportionnés. L’affaire met en lumière les dérives possibles de certains agents et l'importance de la responsabilité institutionnelle de la SNCF face à de tels abus. Découvrez les détails et les réactions des victimes.
Temps de lecture : 3 minutes

Un Incident Qui Fait Tâche

Imaginez ça : un jour banal dans le RER A, entre Maisons-Laffitte et Achères, un contrôle de routine qui vire au cauchemar. En février 2022, quatre agents de la sûreté ferroviaire ont transformé un simple contrôle des titres de transport en une scène digne d’un mauvais film policier. Ces « cow-boys » de la SNCF, comme on les appelle, sont maintenant sur le point de goûter à la justice, grâce à la demande du parquet de Versailles.

Les Faits : Une Scène de Western Ferroviaire

Le décor est planté. Deux jeunes passagers, un homme et une femme d’une vingtaine d’années, se font contrôler. La jeune femme, accusée d’avoir posé ses pieds sur un siège, doit payer une amende de 50 euros. Elle refuse, la tension monte, et en un clin d’œil, la situation dégénère. Le jeune homme se retrouve saisi à la gorge et traîné de force hors de la rame, tandis que la jeune femme est fouillée et forcée de retirer son manteau, sous prétexte qu’elle pourrait être « dangereuse ».

Les images des caméras-piétons des agents sont sans appel. Le garçon est maintenu contre un grillage, la jeune femme est empoignée et traînée manu militari sur le quai. Résultat : 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour l’homme, 5 jours pour la femme. Une simple amende de 50 euros qui tourne au drame, voilà qui laisse songeur.

Des Cow-Boys en Uniforme

« Certains ont le sang chaud » pourrait être le slogan de cette brigade. Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de ces agents zélés de la SNCF, toujours prêts à dégainer des amendes comme des shérifs dans un saloon. Mais cette fois, la justice s’en mêle. Et il était temps.

Le parquet de Versailles, dans son réquisitoire, souligne l’évidence : « Les parties civiles ne présentaient aucun danger ni pour les personnels, ni pour l’ordre public ». Alors pourquoi cette escalade de violence ? Peut-être que certains uniformes donnent un sentiment de toute-puissance à ceux qui les portent. Peut-être qu’on oublie parfois que sous le badge, il y a un être humain, pas un robot d’application de la loi.

La Réaction des Victimes

L’avocat des deux passagers, Me Arié Alimi, a réagi avec une lucidité tranchante : « La justice a enfin pris conscience de l’importance institutionnelle des violences policières et du rapport pathologique entre l’uniforme et le citoyen ». Touché. C’est exactement ce que reflète cette affaire : une déconnexion totale entre le pouvoir de l’uniforme et les droits des citoyens.

Ce Qu’il Faut Retenir

La SNCF a maintenant un choix à faire. Intervenir pour réformer ces pratiques archaïques ou risquer de voir sa réputation se dégrader encore plus. Parce que ce n’est pas seulement une affaire de violence policière, c’est aussi une question de responsabilité institutionnelle. Si rien n’est fait, la SNCF pourrait bien devenir le symbole d’une autorité dévoyée, plus proche du Far West que d’un service public moderne.

En tant que citoyens, nous devons rester vigilants. Ces incidents ne sont pas des exceptions, mais des symptômes d’un système qui doit être réévalué et corrigé. Les agents de la sûreté ferroviaire sont là pour nous protéger, pas pour nous opprimer.

Il est temps que la SNCF se réveille et prenne ses responsabilités, car ce train de l’injustice est lancé à pleine vitesse. La voie de la rédemption passe par la réforme et la responsabilisation. Et nous, les passagers, ne sommes pas prêts à rester silencieux face à ces dérives. En route pour une sécurité qui respecte nos droits.

Alyson

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼