Trois minutes et des poussières
C’est le temps que Rudy Gobert a passé sur le terrain lors du quart de finale contre le Canada. Trois petites minutes pour un géant de la NBA, quadruple meilleur défenseur, qui d’habitude trône sur le parquet pendant plus de 20 minutes par match. Autant dire que c’est un coup de théâtre. Avec la main gauche bandée, Rudy n’était pas à 100%, mais ça n’a pas été l’excuse invoquée. Non, c’est Vincent Collet, le sélectionneur, qui a décidé de changer la donne. Pourquoi ? Pour faire briller Victor Wembanyama et Guerschon Yabusele.
Quand la stratégie change la donne
« Le fait de mettre Guerschon à la place de Rudy, c’était décidé avant qu’il ne se fasse mal au doigt », a lâché Collet. Traduction : on avait un plan, et ce plan ne comptait pas sur Rudy dès le départ. Et devinez quoi ? Ça a marché. Yabusele a fini meilleur marqueur avec 22 points, et le jeu des Bleus a retrouvé une fluidité qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. Un vrai coup de génie de Collet, ou un coup de chance ? Peu importe, ça a fonctionné et Rudy a pris ça comme un pro. « C’était une bonne décision, un super ajustement de l’entraîneur », a-t-il admis.
Révolution chez les Bleus
Ce n’est pas la première fois que Collet secoue la hiérarchie. Evan Fournier et Matthew Strazel sont déjà passés de titulaires à remplaçants. Cette fois, c’est Rudy, le pivot indéboulonnable, qui se retrouve sur le banc. Mais les Bleus semblent prendre ça avec philosophie. « On est douze, tout le monde peut jouer, être dans le cinq, apporter quelque chose », a déclaré Guerschon Yabusele. Même Mathias Lessort, appelé en renfort, a fait le job. « Il fallait être prêt quand Vincent m’appelait », a-t-il expliqué.
Une nouvelle donne pour la demi-finale
Alors, qu’est-ce que ça signifie pour la suite ? Face à l’Allemagne, jeudi, l’équipe de France va devoir encore s’ajuster. Avec un effectif allemand plus grand et costaud, les qualités défensives de Rudy pourraient être cruciales. Mais Gobert semble prêt à tout. « Il faut que j’arrive à être plus impactant encore, à chaque minute sur le terrain », disait-il avant le quart de finale. Et maintenant, avec cette nouvelle configuration, Collet pourrait bien avoir trouvé la recette magique.
Rudy Gobert reste un pilier de l’équipe, même si son rôle évolue. Humble et collectif, il a salué la performance de ses coéquipiers. « Dès la première minute, les cinq joueurs qui ont commencé ont donné une intensité incroyable », a-t-il déclaré.
La voie des demi-finales
L’équipe de France a montré qu’elle pouvait s’adapter et surprendre, même sans son pivot star sur le terrain. Contre l’Allemagne, les Bleus devront encore monter d’un cran. Rudy a promis qu’il serait prêt, sans « aucun souci ». Que ce soit sur le banc ou sur le parquet, Gobert est là pour l’équipe.
Le match contre le Canada a révélé de nouvelles options pour les Bleus. Collet a joué un coup risqué, mais gagnant. La question maintenant est de savoir si cette nouvelle formule peut battre l’Allemagne. Une chose est sûre, on n’a pas fini d’être surpris par cette équipe.
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