Coca-Cola, champion de l’hydratation… et des déchets plastiques
Coca-Cola, cette icône de la mondialisation sucrée, ne cesse de jouer les parfaits élèves de la transition verte. Avec ses bouteilles en plastique recyclé et ses engagements martelés à coups de campagnes publicitaires pleines de pandas et de dauphins, la marque veut nous faire croire à un avenir radieux. Mais voilà, une plainte déposée par une ONG vient casser l’ambiance : la multinationale figure toujours parmi les principaux pollueurs plastiques au monde.
On parle ici de 3 millions de tonnes de plastique produites chaque année. Imaginez un océan de bouteilles, suffisant pour recouvrir la distance entre Paris et Rio. Et pendant que les JO prônent une neutralité carbone, Coca-Cola distribue à tout-va des tonnes de bouteilles qui finiront dans une benne, un incinérateur ou – soyons honnêtes – directement dans une rivière.
Ah, mais attendez, ils nous jurent que tout est recyclé ! Spoiler alert : moins de 10 % des plastiques produits dans le monde le sont réellement.
Les JO de Paris 2024 : une ambition verte ou une façade bien huilée ?
Rappelons-le, Paris 2024 s’est vendue comme une édition des Jeux « responsables ». Un village olympique recyclable, des infrastructures bas-carbone, et des discours sirupeux sur l’urgence climatique. Mais en arrière-plan, la réalité est tout autre : un sponsor tel que Coca-Cola, qui incarne l’antithèse même de la durabilité, donne à cette vitrine un goût amer.
L’ONG en question accuse la marque d’exploiter les JO pour redorer son image, une pratique bien connue dans les hautes sphères du marketing. Rien de tel que de s’associer à un événement qui respire la santé et la solidarité pour faire oublier que votre entreprise contribue joyeusement à l’asphyxie planétaire. Coca-Cola ne sponsorise pas les Jeux, il sponsorise notre culpabilité collective, et franchement, ça commence à se voir.
Le cynisme de l’engagement environnemental
L’ironie est mordante : Coca-Cola, roi du jetable, se positionne en champion du durable. Et ça, c’est tout simplement le reflet d’une époque où les grandes marques confondent responsabilité et storytelling. « Les JO, c’est la fête du sport ET de la planète, » clament-ils. Traduction : buvez votre soda, jetez votre bouteille et fermez les yeux, on s’occupe du reste. Mais ce « reste » est un océan de plastique qui menace nos écosystèmes.
TikTok regorge de vidéos de jeunes athlètes et spectateurs brandissant des bouteilles de Coca-Cola, arborant le logo olympique comme un badge de vertu. La stratégie est redoutablement efficace : séduire les générations futures tout en gardant les anciennes bien accros. Le pire ? Ça marche. En 2024, on applaudit des médailles et des records, tout en oubliant les montagnes de déchets qui s’accumulent dans l’ombre.
Ma colère, votre héritage
Alors oui, on peut continuer à applaudir les efforts « verts » de Coca-Cola tout en fermant les yeux sur les réalités désagréables. Mais il est peut-être temps d’arrêter de jouer les naïfs. Parce que pendant que vous descendez votre troisième soda « climatiquement neutre, » l’iceberg fond, les océans débordent et le plastique s’accumule.
Je ne dis pas qu’il faut boycotter les JO – même moi, j’ai hâte de voir la finale du 100m. Mais on ne peut plus ignorer le double jeu des sponsors qui transforment des initiatives sportives en campagnes de marketing déguisées. Parce qu’après tout, que restera-t-il de ces Jeux dans 50 ans ? Des souvenirs glorieux ou des décharges monumentales ? À vous de choisir.
Et si Coca-Cola veut vraiment jouer le jeu de l’écologie, qu’ils commencent par faire le ménage sous leur propre tapis. Spoiler : il y a du plastique. Beaucoup de plastique.