L’uppercut de Paris 2024
Imaginez un instant, vous êtes au sommet de votre art, baigné dans la gloire d’une médaille d’or olympique qui brille autour de votre cou comme un phare dans la nuit. Et bam! La nouvelle tombe comme un coup de massue : votre discipline est exclue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Bienvenue dans le monde du karaté, où les rêves sont faits pour être brisés, et pas seulement sur le tatami.
Une Éphémère Lumière Éteinte
Le karaté, cette discipline noble, avec ses katas élégants et ses kumites explosifs, a fait ses débuts olympiques à Tokyo en 2021, pour être aussitôt relégué dans les tiroirs de l’histoire sportive. Steven Da Costa, notre champion olympique national, n’a pas manqué de le souligner : « C’est la double peine », dit-il, la voix teintée d’une amertume aussi profonde que le Mariana Trench. Et qui pourrait le blâmer? Rêver de défendre son titre à domicile, et se voir refuser l’entrée, c’est un peu comme se faire retirer le tapis sous les pieds.
Dans l’Ombre et sans Lueur
Retourner dans l’obscurité après avoir goûté à la lumière des projecteurs olympiques est une pilule amère à avaler. « Le retour est plus sombre qu’avant », confie Da Costa. Imaginez, vous avez été la star du show, et soudain, vous n’êtes plus sur la liste des invités. C’est un peu comme être le dernier à savoir que la fête est annulée.
Les Jeux de la Discorde
Alors, pourquoi le karaté a-t-il été mis sur la touche? Officiellement, le COJO prône une approche plus jeune et connectée, avec des disciplines comme le skateboard ou le surf. Mais entre nous, cela ressemble plus à une excuse qu’à une véritable raison. Da Costa ne mâche pas ses mots : « Ils ne se sont pas battus pour nous ». C’est comme si le karaté était le dindon de la farce olympique, invité à la table pour être aussitôt remercié.
Une Lutte Sans Fin
Mais comme tout bon karatéka le sait, la lutte ne se termine jamais. Les espoirs sont désormais tournés vers Brisbane 2032. « Le combat continue », clame Olivier Beaudry, manager de l’équipe de France. Et il en faudra, du combat, pour convaincre les hautes sphères olympiques de réintégrer le karaté dans la famille.
L’Heure de la Réflexion
Alors, que retenir de toute cette saga? Que l’olympisme n’est pas seulement une question de sport, mais aussi de politique, de popularité et, soyons cyniques, de business. Le karaté, avec ses valeurs de respect, d’humilité et de détermination, méritait mieux. Mais peut-être que cette épreuve sera le kihon nécessaire pour rebondir plus fort, avec ou sans l’aval du CIO.
Pour l’heure, à tous les karatékas déçus, frustrés, mais toujours passionnés, souvenez-vous que votre art dépasse les médailles et les projecteurs. Votre dojo est partout, et votre combat, éternel. Et qui sait? Peut-être que Brisbane sera le théâtre de votre revanche olympique. En attendant, gardez la garde haute et le moral encore plus.
