par | 5 Août 2024

Novak Djokovic Champion Olympique : L’Or de la Patrie aux JO de Paris 2024

Novak Djokovic, au sommet de sa carrière, décroche l'or olympique aux Jeux de Paris 2024, complétant ainsi son impressionnant palmarès. Le Serbe, arborant fièrement le drapeau national, célèbre cette victoire historique qui dépasse ses propres attentes. "C'est peut-être le titre le plus important," confie-t-il. Découvrez comment Djokovic a vécu cette consécration et pourquoi cette médaille d'or est si significative pour lui et pour la Serbie.
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Le sourire aux lèvres, un drapeau de la Serbie sur les épaules et sa médaille d’or autour du cou, c’est un Novak Djokovic comblé qui fait son entrée en conférence de presse. Sacré champion olympique à Roland-Garros dimanche 4 août, la seule ligne manquante encore à son palmarès hors du commun, Novak Djokovic a accompli l’un des derniers objectifs de sa carrière. Plus qu’une médaille, le joueur serbe a rempli le devoir patriotique d’une vie. « C’est peut-être le titre le plus important, a réagi le numéro deux mondial. Je suis heureux d’être ici aujourd’hui, d’avoir gagné une médaille d’or pour mon pays. »

Novak Djokovic médaille d'or jo paris 2024

Une consécration patriotique

Pour le Serbe, qui a toujours affiché son patriotisme sur et en dehors des courts, cet accomplissement a forcément une saveur particulière. « Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, en 2012, où j’étais porte-drapeau, était le plus beau sentiment qu’un athlète pouvait ressentir. Ce sentiment [de remporter l’or aux JO] dépasse tout ce que j’avais imaginé, tout ce que j’avais espéré et tout ce que j’ai déjà ressenti par le passé », a confié le Serbe en conférence de presse, avant d’ajouter : « Représenter mon pays a toujours été la plus grande priorité et le plus grand honneur pour moi, que ce soit aux Jeux olympiques, à la Coupe Davis, et partout où je peux porter le drapeau serbe. C’est quelque chose qui m’anime et me motive comme rien d’autre », appuie l’homme le plus titré du tennis mondial avec 24 titres du Grand Chelem au compteur.

« Rien ne pouvait être plus fort »

Sur le terrain, le Serbe de 37 ans n’a pu cacher son émotion lors de sa victoire. Davantage expressif que d’ordinaire, il a hurlé de soulagement devant son clan, qu’il n’a pas tardé à rejoindre en tribunes, brandissant fièrement dans la foulée le drapeau national. Sur le podium ensuite, il a chanté à pleins poumons l’hymne national serbe, à l’unisson avec les supporters présents dans les tribunes du court Philippe-Chatrier.

« Quand je me suis retrouvé sur le podium, la médaille d’or autour du cou, avec le drapeau serbe hissé et l’hymne chanté par les supporters dans le stade, je me suis dit que rien ne pouvait être plus fort. »

Un champion à cœur ouvert

Une simplicité et une sincérité rarement percée à jour chez le Serbe. « Quand il gagne l’Open d’Australie en 2023, après son interdiction de jouer en 2022, on a senti que sa victoire était chargée en émotion, mais pour des raisons plus complexes, » se remémore Justine Hénin, septuple vainqueure en Grand Chelem, dont quatre fois à Roland-Garros, et consultante pour France Télévisions. « Aujourd’hui, c’est différent. Je pense qu’il s’est demandé s’il serait en mesure de pouvoir le faire. Et il y est arrivé, avec tout ce que cela engendre comme sacrifices. Tout cela donne une saveur encore plus extraordinaire. »

Une star pour la Serbie

En conférence de presse, la traditionnelle rencontre avec les médias s’est aussi transformée l’espace d’un instant en un shooting photo. Les journalistes serbes présents à Paris n’ont ainsi pas hésité à rejoindre leur héros pour une séance souvenir. Et toujours avec le drapeau de leur pays au premier plan.

Cette ferveur rappelle celle vécue lors de la Coupe Davis en 2010, remportée par la Serbie face à la France. En leader, Novak Djokovic avait porté son pays vers sa première victoire dans cette compétition. « C’est historique. C’est notre plus grande victoire en tant qu’individus, qu’équipe mais aussi pour notre pays, » exultait-il alors. Pour fêter dignement ce trophée inédit, Novak Djokovic s’était même fait raser la tête.

Si rien n’est plus important pour le Serbe que son devoir patriotique, son pays le lui rend bien. En Serbie, « Nole » est une véritable star, qui fait la fierté de la nation. À la fin de la conférence de presse, un journaliste l’interroge sur l’avenir et sur une potentielle « envie de devenir président de la Serbie ». « Mes amis, je suis heureux d’être là où je suis. Je veux juste être dans le moment présent, » rit Novak Djokovic. Le champion a beau être sur le toit de l’Olympe, il est surtout au sommet dans les cœurs serbes.

L’or olympique, une médaille de plus ?

Mais ce n’est pas qu’une histoire de palmarès. Djokovic a passé des années à être la bête noire du tennis mondial, souvent critiqué, rarement encensé. Cette médaille d’or, c’est sa revanche personnelle. Une revanche contre ceux qui doutaient de lui, ceux qui le voyaient déjà fini. À 37 ans, Djokovic montre que l’âge n’est qu’un chiffre et que la détermination et l’amour de son pays peuvent transcender tous les obstacles.

Et vous savez quoi ? Il n’a peut-être pas encore fini de nous surprendre. Parce que tant qu’il y aura des défis à relever, Djokovic sera là, prêt à brandir le drapeau serbe et à nous rappeler pourquoi il est l’un des plus grands athlètes de tous les temps.

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