On interdit tout, même la sécurité des cyclistes
Le bordel, c’est maintenant. Paris, ville lumière, ville de l’amour, et maintenant ville du chaos pour les cyclistes. Imagine-toi, en plein cœur de Paris, tentant de naviguer dans le labyrinthe de pistes cyclables improvisées, finissant sur la terrasse d’un bar au Trocadéro. Une image surréaliste, non ? Eh bien, c’est la nouvelle réalité depuis que Paris a décidé de transformer ses couloirs de bus pour les Jeux Olympiques de 2024.
Les JO, ce gouffre de priorités
Dès le 15 juillet 2024, les cyclistes se sont retrouvés face à une absurdité bureaucratique : les couloirs de bus, autrefois leur sanctuaire urbain, sont maintenant interdits d’accès, transformés en axes olympiques réservés aux accrédités et aux services de sécurité. Et qu’on ne vienne pas nous dire que ces décisions sont faites pour améliorer la ville ! Non, c’est pour épater la galerie internationale et accueillir le cirque olympique en grande pompe. On pourrait croire à une mauvaise blague si ce n’était pas notre quotidien.
Des policiers perplexes, des cyclistes en danger
La situation est si délirante que même les policiers en patrouille sur l’avenue Marceau admettent l’absurdité de la chose. « C’est dangereux pour les cyclistes », confie un policier, qui n’a probablement pas signé pour devenir garde-frontière entre les pistes cyclables et la mort subite. Jacques, un cycliste intrépide avec un sens de l’humour noir à toute épreuve, ironise : « Ils veulent me voir à l’hôpital ou à la morgue ? Heureusement j’ai mon casque, j’aurai la tête de sauvée ! »
Le paradoxe parisien
La situation est ubuesque. Paris, qui se targue de vouloir devenir une ville plus verte et plus respectueuse des mobilités douces, se tire une balle dans le pied avec des décisions qui mettent en danger ses cyclistes. Les beaux discours sur l’écologie et la mobilité douce se heurtent à la réalité crasse d’une gestion olympique qui privilégie les apparences à la sécurité de ses citoyens. Quel message envoie-t-on ? Que les cyclistes, ces héros du quotidien écolo, sont moins importants que le clinquant des Jeux ?
Un avenir en roue libre ?
La question se pose : où va Paris avec ce genre de décision ? On est loin de l’image idyllique des villes scandinaves où la bicyclette règne en maître. Au lieu de ça, Paris choisit de compliquer la vie de ceux qui choisissent de pédaler. Et après les JO ? Qu’adviendra-t-il de ces pistes cyclables abandonnées ? Reviendront-elles à leur usage initial ou seront-elles un vestige d’un moment de folie olympique ?
Mon Paris à moi
Et voilà mon coup de gueule : je suis un Parisien qui aime sa ville, ses coins de rues pittoresques, ses bistrots animés et ses longues balades à vélo le long de la Seine. Mais là, je ne reconnais plus ma ville. Les JO devraient être un moment de fierté, un moment de rassemblement. Au lieu de ça, ils deviennent un symbole de division et de danger pour ceux qui osent encore pédaler.
C’est une ville en roue libre, où la sécurité et le bon sens se font écraser par les poids lourds des décisions malavisées. Alors, Paris, si tu m’entends, reprends tes esprits. Redonne-nous nos pistes cyclables, nos couloirs de bus, et surtout, notre sécurité. Parce qu’à ce rythme, c’est pas seulement nos pneus qui risquent de crever, mais notre amour pour cette ville.