Paris 2024, c’est l’heure de gloire pour les cyclistes, enfin presque. Imaginez-vous pédalant le long de la Seine, saluant la majestueuse Tour Eiffel et arrivant tranquillement au Stade de France sans même une goutte de sueur de stress. C’est le rêve vendu par les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris 2024 : tous les sites olympiques accessibles à vélo « par un itinéraire protégé continu ». Une idée géniale, mais est-ce vraiment réalisable ?
Les Promesses Enjolivées des « Olympistes »
Oubliez les embouteillages infernaux et les métros bondés. La Ville Lumière se prépare à accueillir 15 millions de visiteurs avec un réseau cyclable de 415 km, dont 120 km de nouvelles pistes. Oui, vous avez bien lu. C’est comme si on transformait Paris en une gigantesque piste cyclable. On parle de « olympistes » ici, des voies réservées aux cyclistes, décorées aux couleurs des Jeux. Les organisateurs veulent que chaque spectateur, du Parc des Princes au Stade de France, puisse se rendre à vélo, sans soucis.
Mais soyons réalistes. En théorie, c’est super. En pratique, la capitale française, connue pour son amour inconditionnel des voitures, doit encore faire beaucoup d’efforts pour que cette promesse soit tenue. La moitié des 50 nouveaux kilomètres de pistes à Paris sont encore en chantier. David Belliard, l’adjoint chargé des transports, assure que tout sera prêt d’ici le 8 juillet. On l’espère.
Les Défis sur la Route
Pas de surprise, les travaux d’aménagement rencontrent des obstacles. Deux projets ont déjà été abandonnés pour ménager la circulation automobile : l’avenue Mozart et l’avenue du Président Wilson. C’est comme si on disait : « Oui, le vélo c’est bien, mais pas au détriment de nos chères voitures. »
L’ironie est là : pour un événement qui se veut vert, on cède encore du terrain aux voitures. Mais ne soyons pas trop cyniques. Louis Belenfant, du collectif Vélo Île-de-France, et Corentin Roudaut de Paris en Selle, restent optimistes. Pour eux, les JO sont un formidable accélérateur pour l’usage du vélo.
Le Vélo, le Sauveur des Temps Modernes ?
Et s’il y avait encore besoin d’arguments pour enfourcher son vélo, parlons de rapidité et de santé. En heure de pointe, une voiture met en moyenne 70 minutes pour parcourir 10 km dans Paris. Un vélo ? 35 minutes. Joe Dassin l’avait compris : « À Paris à vélo, on dépasse les autos. » De plus, pédaler réduit les risques de maladies graves et améliore la santé mentale, selon Kevin Jean, chercheur au Cnam et à l’Institut Pasteur. Alors, pourquoi s’en priver ?
Certes, il y aura des embouteillages cyclistes. Les pistes actuelles ne permettent pas de doubler facilement, sauf sur des pistes larges comme celle de la rue de Rivoli. Mais c’est un petit prix à payer pour une meilleure qualité de vie. Imaginez des concerts, des matchs ou des festivals où vous arrivez en vélo, sans stress de parking. Une utopie qui devient peu à peu réalité.
L’Héritage des Jeux
Finalement, les JO de Paris 2024 pourraient laisser un héritage bien plus précieux que des médailles et des records. Ils pourraient changer notre manière de nous déplacer, de vivre la ville. Plus de vélos, moins de voitures. Un air plus pur, des gens plus heureux. Oui, il y a des défis à relever, des obstacles à surmonter. Mais le jeu en vaut la chandelle. Paris a l’opportunité de se réinventer, de devenir un modèle pour d’autres villes.
Alors, chers Parisiens, enfourchez vos vélos, profitez des nouvelles pistes et montrez au monde que Paris peut être à la fois une ville olympique et une capitale verte. Les Jeux finiront, mais le vélo restera. C’est notre pari, notre avenir.
En 2024, on n’aura peut-être pas tous les sites olympiques 100 % accessibles à vélo comme promis, mais on s’en approchera sacrément. Et ça, c’est déjà une petite victoire dans cette course contre la montre pour une ville plus verte et plus vivable. Allez Paris, pédale !
Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼
