Ah, Paris 2024 ! La ville de l’amour, de la baguette, et apparemment, des chèques de paie qui gonflent plus vite qu’un ballon de baudruche au festival de l’hélium. Pendant que nos athlètes se préparent à suer sang et eau pour glaner quelques médailles, les dirigeants du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) s’adonnent à leur propre sport favori : le lancer de liasses de billets dans leurs propres poches. Quel spectacle, mesdames et messieurs !
Le Podium de la Controverse
D’un côté, nous avons 45 000 volontaires, prêts à donner de leur temps gratuitement, incarnant l’esprit du baron Pierre de Coubertin. De l’autre, une élite dirigeante qui semble jouer au Monopoly financier avec la mascotte officielle des Jeux comme banquier. Selon une enquête de « Complément d’enquête », diffusée sur France 2, la masse salariale du Cojop est estimée à un montant à faire pâlir un sprinter sur sa ligne de départ : plus d’un demi-milliard d’euros.
« Quand on organise les Jeux, on a besoin des meilleurs experts », clame le porte-parole du comité. Bien sûr, car rien ne dit « expertise » comme un salaire annuel qui équivaut au budget annuel de conservation du patrimoine culturel de plusieurs petites villes françaises.
Les Champions de la Rénumération
En creusant un peu, on découvre des perles : 13 directeurs rétribués à hauteur de 153 000 euros brut annuels, des directeurs exécutifs payés plus de 200 000 euros, sans oublier notre champion toute catégorie, le directeur général, avec un salaire de 260 000 euros par an. C’est sans compter les augmentations récentes, qui, dans certains cas, sont plus élevées que le PIB de micro-États. Claudia Rouaux, députée et membre du comité de rémunération, se dit « très en colère » devant ces augmentations. Irréel, vous dites ? Bienvenue dans le monde merveilleux des JO version française.
La Médaille d’Or de l’Incohérence
Parlons de Tony Estanguet, le visage des Jeux. Un ancien champion olympique de canoë, facturant ses services via une société créée pour l’occasion, touchant en moyenne autour de 300 000 euros net par an. L’Agence française anticorruption évoque un « montage atypique ». Atypique, ou comment dire poliment « Ça sent le poisson plus que le bassin olympique de natation ».
La Finale : Un Dernier Tour de Piste
Alors que des milliers de bénévoles se préparent à dépenser de leur poche pour contribuer à la réussite des Jeux, les hautes sphères du Cojop semblent flotter dans une bulle dorée, déconnectées des réalités. Est-ce que les valeurs olympiques de fraternité, d’excellence et de respect se sont perdues en chemin, remplacées par les valeurs de Wall Street ?
Chers lecteurs, il est temps de redescendre sur terre. Les Jeux Olympiques devraient être un moment de célébration, de performance sportive et de rassemblement. Pas une foire à la saucisse dorée où seuls ceux au sommet de la pyramide s’engraissent. L’histoire nous dira si Paris 2024 restera dans les annales comme les Jeux de la démesure ou ceux de la raison. Mais une chose est sûre : l’esprit olympique mérite mieux que ça. Et vous aussi.