Un démarrage tardif mais explosif
À 34 ans, Angélique est officiellement la Miss la plus mature de toute l’histoire de la compétition. Pour une raison ou une autre, certains ont jugé ce détail plus important que sa brillante prestance. Après tout, qui voudrait d’une Miss France pas encore ado ? Pourtant, c’est bel et bien sa personnalité détonante qui a illuminé les allées de la Porte de Versailles. Difficile de ne pas la remarquer : un sourire XXL, une aisance presque insolente dans ce joyeux capharnaüm, et une sérénité à croire qu’elle est imperméable aux critiques. Selon Frédéric Gilbert, PDG de la société Miss France, elle n’a pleinement réalisé son titre qu’en touchant la terre antillaise, lors de son retour en Martinique, mi-février. Comme quoi, un peu de soleil et de sable fin peuvent faire plus de miracles que dix coachs en communication.
La gourmandise en talons aiguilles
Que ce soit devant le stand des melons ou parmi les fromages odorants, Angélique a joué le jeu à fond : selfies, autographes, papotages avec des agriculteurs ravis de l’attention, et même un petit détour pour croquer un accra de morue. On la croirait prête à s’enchaîner tous les stands, simplement par amour d’une bonne frite ou d’un saucisson artisanal. Officiellement, elle a fait une impasse sur le rhum, mais n’a pas snobé les jus exotiques bien fruités, histoire de lever son verre symboliquement à la Martinique. Au final, personne ne s’est offusqué de la voir prendre une pause gourmande, surtout pas ces gamins – sûrement poussés par des parents désireux d’une photo Instagram – qui l’approchent comme on aborde une rockstar.
Des éloges inattendus
Le Salon de l’Agriculture, c’est aussi la grande valse des personnalités politiques. L’un des temps forts a été l’apparition de Michel Barnier, venu serrer quelques paluches et surtout faire les yeux doux à la nouvelle Miss. « C’est une femme très élégante, attachée à son pays », aurait-il glissé, l’air admiratif. C’est là qu’on comprend à quel point Angélique suscite une curiosité générale, loin de la suspicion d’une partie des réseaux. En coulisses, quelques agents de sécurité un peu zélés ont tenté de la protéger contre d’éventuels débordements, mais c’est elle qui a su calmer tout le monde par sa voix douce et ferme. Un rôle inversé, presque ironique, qui n’a pas manqué de faire rire l’équipe Miss France.
Retour triomphal en Martinique
Si Angélique semble désormais s’éclater sous les projecteurs, son premier mois de règne a été teinté d’amertume. Dès son élection, elle a dû composer avec des attaques racistes et des remarques acerbes sur son âge. Au milieu de cette tempête, elle s’est accordé un break salvateur en Martinique. Et là, grosse claque : près de 700 personnes l’ont accueillie à l’aéroport. Autant dire qu’avec un tel comité, elle a réalisé, non sans émotion, que sa cagnotte de fans dépassait largement la haine de quelques trolls d’Internet. Pour elle, s’offrir cette bouffée d’air tropical était plus qu’un voyage plaisir : c’était l’occasion de comprendre qu’elle est désormais un personnage public surveillé à chaque mot.
Plaire, croquer la vie et assumer
Devant un micro, lors d’une interview, elle a parfois été prise de court. Un silence un peu trop long autour de l’anniversaire de « Charlie Hebdo » a suffi à la plonger dans la tourmente. « C’est comme si quelqu’un me faisait un croche-patte en plein footing », aurait-elle lancé plus tard, histoire d’illustrer sa frustration. Aujourd’hui, Angélique refuse de se laisser définir par les polémiques : son crédo, c’est « J’ai probablement le plus gros cœur sur cette Terre. Suivez-moi si vous comprenez que j’aie une belle âme. » Un peu grandiloquent, certes, mais on ne va pas se plaindre qu’une Miss veuille rayonner de bons sentiments.
Mon regard sur cette tornade de paillettes
En observant la liesse qu’Angélique suscite, on se dit qu’elle est en train de rendre le titre de Miss France plus rock’n’roll que jamais, malgré les clichés vieillots qui lui collent aux basques. Avec pas moins de 124 rendez-vous publics programmés jusqu’en septembre, elle ne compte pas se laisser enterrer par les jaloux ni par les empêcheurs de rêver en rond. Moi, je l’imagine déjà, écharpe au vent, conquérant la France profonde à coups de sourires XXL et de punchlines décomplexées. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, force est de constater que cette Miss à retardement a déjà secoué les codes. Et si son parcours vous inspire, l’aventure vous tend les bras du côté de la Porte de Versailles, histoire de savourer une journée champêtre… en compagnie des vaches et des meilleures rumeurs du moment.