La fête est finie, mais la musique continue
L’orchestre gouvernemental d’Emmanuel Macron vient de jouer son dernier morceau, et Gabriel Attal ainsi que son équipe rangent leurs instruments. Mais qu’en est-il des applaudissements monétaires qui suivent la représentation? Eh bien, chers citoyens, prenez place, car le spectacle des indemnités de départ ne fait que commencer.
Qui gagne quoi? L’échelle des privilèges
D’abord, une piqûre de rappel pour ceux qui auraient manqué un épisode : être ministre, ce n’est pas seulement avoir une voiture avec chauffeur ou un accès illimité au buffet de la cantine de l’Assemblée. C’est aussi toucher un joli petit pactole mensuel de 10 647 € bruts. Le Premier ministre, lui, caracole en tête avec 15 900 € bruts, sans compter les deux résidences et autres petits extras. Ah, la vie de château, au sens propre comme au figuré!
Les adieux dorés, ou presque
Mais parlons des vraies affaires : les indemnités de départ. Vous pensiez qu’une démission était synonyme de vaches maigres? Pas tout à fait. Grâce à une ordonnance de 1958, revue et corrigée en 2013, nos démissionnaires peuvent prétendre à trois mois de salaire post-départ. Toutefois, pas question de cumuler ce petit bonus avec un autre job rémunéré. Il faudra jouer les oisifs… mais oisifs bien payés.
Des règles, toujours des règles
Cependant, n’allez pas croire que tout est si simple. Pour toucher le jackpot, il faut être blanc comme neige aux yeux de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Une petite vérification de routine pour s’assurer que nos ex-ministres n’ont pas de squelettes dans le placard ou, du moins, qu’ils ont bien déclaré ceux qui y sont.
Un système à double tranchant
Voici donc le décor d’une tragi-comédie française où les acteurs principaux partent avec un chèque, tandis que le public (vous, moi, nous) grimace devant la dure réalité des privilèges politiques. Est-ce vraiment ce à quoi ressemble la « transparence » et la « justice » dans la gestion publique? À une époque où chaque centime d’argent public devrait être scruté, cette pratique laisse un arrière-goût amer.
Et alors que Gabriel Attal et sa troupe se préparent peut-être à prendre un repos bien rémunéré, la question demeure : est-ce le genre de fin que nous voulons pour ceux qui ont été aux commandes? Certes, ils ont servi le pays, mais à quel prix pour le contribuable?
Alors, tandis que les dernières notes de cette symphonie gouvernementale s’évanouissent, réfléchissons à ce que nous, en tant que citoyens, pouvons exiger de plus juste, de plus équilibré, pour ceux qui, après tout, sont censés nous servir. Et non l’inverse.