Pourquoi toujours la même chanson ?
Il y a une raison pour laquelle les politiciens adorent l’austérité budgétaire. C’est facile, c’est rapide, et ça fait sérieux. Une coupe ici, une réforme là, et hop ! On vous balance des chiffres rutilants de réduction de la dette publique. Sauf que, dans le monde réel, ces « économies » ont un prix : des hôpitaux qui manquent de personnel, des écoles en ruine, et un système social à l’agonie. Michel Barnier, dans une envolée lyrique de sa dernière tribune, nous assure que l’austérité est nécessaire, inévitable, presque belle dans son implacabilité. Mais qu’est-ce que ça veut dire au juste ? Cela signifie-t-il que la classe moyenne et les plus pauvres devraient encore serrer leur ceinture tandis que les plus riches se tapent du foie gras sur leur yacht ?
L’alternative existe, mais chut, on n’en parle pas
Voilà le truc : il y a une alternative à cette folie autodestructrice, et elle s’appelle la justice fiscale. L’idée est simple, presque banale, et pourtant révolutionnaire dans sa capacité à faire fuir les élites : taxer les riches, les vrais riches, ceux qui possèdent plus que le PIB de certains petits pays. Les grandes multinationales, les géants de la tech, les barons de la finance, ces mêmes individus et entreprises qui profitent grassement du système sans contribuer à la hauteur de leur butin. Imaginez un peu : Apple, Amazon, Google, et les autres payant enfin leur juste part. Ça ferait du bien à la planète et pas qu’un peu !
Pourquoi on préfère nous vendre le mythe de la pénurie
Si on en est encore à débattre de la pertinence de l’austérité, c’est parce que les gouvernements — et ceux qui les conseillent — adorent jouer la carte de la pénurie. C’est plus facile de dire « il n’y a pas assez » que de dire « on a mal géré » ou « on a favorisé les plus riches ». Il y a comme une espèce de fétichisme de la rigueur budgétaire chez nos élites. C’est comme ce voisin bizarre qui adore collectionner des poupées en porcelaine : on ne sait pas trop pourquoi, mais ça semble lui procurer une certaine satisfaction tordue.
Et le comble, c’est que même lorsque les preuves s’empilent pour démontrer que cette politique d’austérité ne fonctionne pas (oui, même le FMI l’a dit), on continue. Parce que changer de cap serait reconnaître que pendant des décennies, on s’est foutu de nous. Et ça, aucun politicien ne veut l’avouer.
Anecdotes personnelles et hypocrisie politique
Personnellement, j’ai grandi dans une ville où les coupes budgétaires étaient ressenties comme un coup de poing au ventre. Les bibliothèques fermées, les écoles qui manquent de tout, des files d’attente interminables à l’hôpital. Et dans tout ça, les riches voisins des beaux quartiers ? Ils continuaient de siroter leur champagne dans des jardins immaculés. Mais, hé, au moins, la dette publique est en baisse, non ? C’est un peu comme si on vous disait que votre maison brûle, mais pas d’inquiétude, on vient de repeindre la boîte aux lettres.
Et maintenant, on fait quoi ?
Alors, pourquoi ne pas essayer autre chose ? Pourquoi ne pas investir dans des services publics de qualité, dans une transition écologique ambitieuse, et dans une société plus juste ? Pourquoi ne pas regarder en face ces multinationales qui nous pompent, nous essorent, sans jamais payer leur dû ? Parce que, oui, il y a une alternative à l’austérité budgétaire, et elle est là, sous nos yeux : c’est la justice fiscale. Mais pour cela, il faudra du courage politique, de la volonté, et peut-être un peu moins d’obsession pour les poupées en porcelaine de nos voisins de droite.
Nous avons besoin de politiciens qui osent affronter le vrai problème, et non de ceux qui continuent de nous vendre des solutions obsolètes et destructrices. Et si ça doit être nous, à travers des mouvements, des luttes, et des voix qui crient plus fort, alors qu’il en soit ainsi. Parce qu’à force de subir, il est temps de réclamer ce qui nous revient.