Macron en mode suspense
Emmanuel Macron, le président de la République, a de nouveau secoué la scène politique française. Après un silence de trois jours post-élections législatives, Macron a pris la plume pour s’adresser aux Français. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a décidé de jouer la carte du suspense quant à la nomination de son prochain Premier Ministre.
Une lettre qui en dit long
Dans sa lettre aux Français publiée dans la presse régionale, Macron appelle au « compromis » entre les « forces républicaines » pour gouverner le pays. En gros, il veut que tout le monde mette un peu d’eau dans son vin et qu’on arrête de se tirer dans les pattes. Et bien sûr, il évite soigneusement de mentionner l’extrême droite ou La France insoumise, histoire de ne pas envenimer les choses. C’est un peu comme essayer de résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés.
Macron affirme que « personne ne l’a emporté » dans ces élections, et il a raison sur ce point. Avec une Assemblée nationale fragmentée comme jamais, aucune force politique ne peut prétendre à une majorité absolue. Les blocs sont minoritaires et tout le monde doit apprendre à travailler ensemble. Si seulement les politiciens pouvaient s’entendre aussi bien que les membres d’un boys band des années 90.
La nouvelle culture politique française
Le président parle d’une « nouvelle culture politique française ». Ça sonne bien, non ? Une majorité « solide, nécessairement plurielle » est l’objectif. En clair, il veut un gouvernement capable de gérer le pays, voter un budget, et avancer sur quelques points importants. Pas de réformes gigantesques, juste de quoi garder le navire à flot. Mais pour cela, il faudrait que les chefs de parti arrêtent de se comporter comme des enfants de maternelle se disputant le dernier bonbon.
Le choix du Premier Ministre : une partie d’échecs
Macron n’a toujours pas nommé de Premier Ministre. Il a même refusé la démission de Gabriel Attal, son actuel PM en sursis. En attendant, il « laisse un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis ». On dirait presque qu’il aime voir ses opposants se débattre dans ce marasme politique. Et pendant ce temps, il assiste tranquillement au sommet de l’Otan à Washington, loin des querelles parisiennes.
Évidemment, cette attente exaspère ses opposants. Jordan Bardella du Rassemblement National crie à l’irresponsabilité, Marine Le Pen parle de « cirque indigne », et Jean-Luc Mélenchon accuse Macron de jouer au roi avec le suffrage universel. Les oppositions sont impatientes et ne comptent pas laisser le président respirer. Mais Macron, tel un maître d’échecs, prend son temps et observe.
Une fin en apothéose ?
En attendant, Macron joue la montre. Il pourrait bien repousser la nomination du nouvel exécutif jusqu’après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Une stratégie risquée mais habile. Gagner du temps, c’est aussi gagner en perspective. Peut-être qu’au bout de cette attente, nous verrons émerger un gouvernement capable de rassembler et d’avancer, malgré tout.
Alors, chers lecteurs, asseyez-vous confortablement et préparez-vous pour la suite de cette comédie politique. Les prochains épisodes s’annoncent palpitants, et comme toujours, rien n’est jamais certain en politique. Restez branchés, le spectacle ne fait que commencer.