Imposition immédiate
Le coup d’envoi n’avait même pas pris la poussière que Ousmane Dembélé, version sniper tactique, déclenchait l’ouverture du score grâce à 26 passes consécutives – un record jamais vu depuis qu’Opta compile ces données. Résultat : 1-0 à la 2ᵉ minute, et une claque dans la gueule de l’Emirates Stadium, habitué aux réveils plus tardifs. Statistique factuelle : jamais le PSG n’avait enchaîné un tel nombre de passes sans interruption en C1. Personnellement, j’adore quand un plan de jeu se lit comme un roman de gare, clair et implacable.
Records historiques
Côté chiffres, Paris ne fait pas dans la demi-mesure. Avec ce succès, le club capitalin a aligné son 50ᵉ match de Ligue des champions sans encaisser le moindre but, un total atteint en seulement 170 rencontres depuis la création de la compétition. Le PSG rejoint ainsi les 14 clubs ayant déjà frôlé ce pic, mais le fait en mode fast-track. À titre de comparaison, même l’OM champion en 1991 n’avait pas atteint ce rythme-là. C’est le culot à l’état pur, et moi, je ne m’en lasse pas.
Maîtrise chiffrée
Après avoir dominé Arsenal sur le plan du score, Paris domine aussi les probabilités : 85 % de chances de voir la finale selon les algorithmes de la C1. Sur les 13 équipes ayant remporté leur demi-finale aller à l’extérieur, 11 ont finalement validé leur ticket pour la finale. Des chiffres qui collent à la peau du PSG comme de la glu, et qui font frémir les rivaux. Ok, c’est de la prévision, pas une certitude absolue, mais quand on a vu cette équipe marcher sur l’eau ces derniers mois, on se dit que même Moïse hésiterait à douter.
Dembélé en feu
Le rouleau compresseur parisien repose aussi sur un joueur qui semble être alimenté par une batterie nucléaire. Avec son but contre Arsenal, Ousmane Dembélé comptabilise 31 réalisations en C1 cette saison (8 buts, 23 passes décisives et combinaisons de folie). Il égale même Mbappé, auteur de 8 buts et 3 passes décisives en 2020-2021. Là, je me permets un point perso : voir Dembélé enchainer les slaloms dans la défense anglaise, c’est comme mater un artisan boulanger pétrir sa pâte. Pure jouissance graphique.
Parcours anglais
Paris ne découvre pas l’Angleterre pour la première fois, loin de là. Hier, c’était son 19ᵉ match européen sur le sol anglais, avec désormais un bilan contrasté : 5 victoires, 4 nuls, 10 défaites. Si on ajoute que seules deux équipes (West Ham et Newcastle) étaient parvenues à vaincre Arsenal à l’Emirates cette saison, cela rend la victoire du PSG encore plus croustillante. Le club devient aussi le premier Français à gagner à l’extérieur en demi-finale de C1 depuis l’OM face au Spartak Moscou le 10 avril 1991. Nostalgie, quand tu nous tiens.
Domination insulaire
Mais le plus perché dans le délire statistique : jamais aucune équipe n’avait battu quatre clubs anglais dans la même édition de Champions League. Manchester City, Liverpool, Aston Villa, Arsenal : tous sont tombés face au rouleau parisien. Le PSG écrit sa légende en lettres numériques, transformant chaque match en expérience Google Analytics grandeur nature. Pour un puriste des stats, c’est le jardin d’Éden.
Perspectives européennes
Alors, la suite ? La finale se profile peut-être, et Paris aura l’occasion de s’offrir un sacre continental qui manquerait cruellement à son armoire à trophées. Aux plus sceptiques qui gueulent que “Champion’s League ça reste du foot”, je réponds : oui, mais c’est surtout le théâtre de tous les fantasmes, où chaque passe devient une opération chirurgicale, chaque arrêt un coup de bistouri.
Au moment où j’écris ces lignes, je repense à ce 29 avril 2025, date qui restera gravée dans la mémoire parisienne. Pas juste pour ce 1-0, mais pour ce monument de chiffres qui démontre que le foot, c’est aussi un sport de data. Et moi, je suis déjà en train de cocher les jours avant la finale, prêt à dégainer mes sarcasmes et mon humour noir pour célébrer le prochain exploit.