PSG

par | 19 Juin 2025

Booba électrise Paris après le sacre historique du PSG

Paris est à peine remis de sa gueule de bois dorée que Booba balance un uppercut sonore. Deux semaines après le 5-0 infligé par le Paris Saint-Germain à l’Inter dans une finale de Ligue des champions qui a transformé Munich en club privé rouge-et-bleu, le « Duc » livre « Ici c’est Paris », featuring Blessd, et fout encore un peu plus le feu aux pavés. Le timing est aussi insolent qu’une célébration de Hakimi : quand les échos de la parade sur les Champs-Élysées résonnent toujours entre deux sirènes de police, Booba appuie sur play et s’auto-proclame ingénieur en décibels patriotiques.
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La nuit où Paris a retourné la table

31 mai 2025, Munich Football Arena. Au tableau d’affichage, un 5-0 qui fait passer la finale 2018 de Madrid pour un match de baby-foot. Gianluigi Donnarumma met la clim’, Ousmane Dembélé dribble sa propre ombre, Achraf Hakimi sprinte comme s’il avait volé le bus, et le gamin Désiré Doué inscrit son blaze dans la légende. Aucun suspense : Paris marche sur l’Inter, dépucèle enfin sa vitrine européenne et devient seulement le deuxième club français à soulever la coupe aux grandes oreilles après l’OM 1993. Les stats du club bondissent plus vite que le CAC 40 un jour d’annonce de rachat : 67 % de possession, 23 tirs, zéro pitié. Bref, la capitale tient enfin son totem, et les détracteurs – salut Marseille – hurlent au complot arbitral pendant que la Tour Eiffel s’habille de lasers.

Des fumigènes au streaming : chronologie d’une hystérie collective

On pensait avoir tout vu quand les supporters avaient repeint le périph’ après la demi-finale. Erreur : la nuit du triomphe vire au festival apocalyptique. Deux morts, près de deux cents blessés, plus de 500 interpellations : Paris mixe carnaval et insurrection, un soupçon de 2006 remixé TikTok. Le lendemain, l’équipe parade sur un bus décapotable, trophée en main, pendant que la mairie compte les vitrines défoncées. Les Champs-Élysées se transforment en catwalk géant, flashs, fumées rouges, effluves de bière tiède, un peu de gaz lacrymo pour la palette olfactive : la carte postale est parfaite. Et pendant que la presse étrangère se gargarise de « French riots », le Parc des Princes vibre encore plus fort qu’un ampli Marshall en surchauffe.

Booba, Blessd et la bande-son d’un titre qui cogne

Le rappeur du 92 n’avait pas besoin d’invitation. Booba sort « Ici c’est Paris » (18 juin pour les nerds du calendrier), accompagné du Colombien Blessd. Synergie globale, punchlines bilingues, prod trap minimale mais coup-de-poing. Le PSG officialise sur YouTube : « Ce n’est pas juste un son, c’est la culture ». Alerte comm’ bien huilée : le teaser du club se cale entre un highlight de Doué et la story de Donnarumma. Même les puristes, d’habitude allergiques aux opés marketing, desserrent la mâchoire : le refrain colle aux tympans comme une affiche de concert sur un mur du métro Odéon. Booba joue l’ambassadeur non officiel, Blessd exporte son accent de Medellín, et Paname s’offre un hymne taillé pour bousculer les playlists d’after.

Mbappé dans le viseur, l’OM en PLS

Au micro, Booba n’est pas venu pour la poésie slam. Sans jamais citer Kylian Mbappé, il balance : « Le Ballon d’or c’est pour moi, je veux pas la Coupe du roi. Il a trahi la honda pour de la tortilla. Quelle erreur, quelle erreur. » Traduction : t’as filé à Madrid l’année où Paname empoche la C1, bravo le visionnaire. Le Duc dégoupille ensuite une cartouche sur Marseille – « Je lève mon verre de D.U.C aux Marseillais » – histoire d’enfoncer le dernier clou sur un cercueil déjà carbonisé. Punchlines qui claquent comme des pétards interdits à la Saint-Sylvestre, hommage furtif à Ronaldinho, Messi, Beckham et même à Xana, la fille de Luis Enrique, pour rappeler que Booba suit la saga de près, pas juste le tableau des scores.

Entre business et dopamine : pourquoi ça cartonne déjà

En vingt-quatre heures, le clip flirte avec le million de vues, trending #3 en France, et grimpe dans les playlists Spotify comme un pickpocket agile. Les comm’s défilent : des ultras qui hurlent « Paname City Gang » aux kids de Medellín qui découvrent que « Paname » n’est pas une sauce épicée. Booba, génie marketing ? Disons stratège hors classe : il ringardise les spots TV du club, parle direct à la génération qui scroll plus vite qu’elle n’avale un kebab, et transforme un trophée sportif en actif culturel. Pour Blessd, c’est la planche de surf idéale pour casser la frontière linguistique, pendant que le PSG s’offre un track prêt-à-porter pour le nouveau merchandising. Le foot se finance, le rap monétise, l’auditeur encaisse sa dose de dopamine.

Je te le dis sans filtre : pose tes écouteurs, monte le son, laisse ton voisin râler, et file t’imprégner de cette énergie pas toujours légale. J’ai déjà cramé ma data sur le clip en boucle sous la ligne 12, et je ne regrette rien : à Paname, on savoure la victoire avec autant de raffinement qu’un kebab à quatre heures du mat’. Si tu penses encore que les hymnes de club se limitent aux chœurs en pilote automatique, va checker ce morceau. Et si t’es du genre à lever les yeux au ciel chaque fois que Paris gagne, change de playlist : on n’est qu’au début de la bande-originale.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼