par | 27 Mai 2024

Erreurs humaines, dysfonctionnements et provocation : pourquoi la situation a dérapé entre les supporters de l’OL et du PSG

Les affrontements entre supporters de l'OL et du PSG avant la finale de la Coupe de France ont révélé une série de dysfonctionnements et d'erreurs humaines. Retour sur une journée chaotique où les autorités ont clairement failli.
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Des cars retardés, une escorte et un itinéraire bancals, des supporters déchaînés et armés : les graves affrontements survenus entre Parisiens et Lyonnais ont été le résultat d’une succession de dysfonctionnements, aux responsabilités partagées. Voici le récit de l’intérieur.

La lutte contre le hooliganisme : une mauvaise farce ?

La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) avait classé la finale de Coupe de France entre l’OL et le PSG à très haut risque. Niveau 5 sur 5. Pourquoi ? Deux équipes rivales, des supporters chauds bouillants et un déplacement à Lille, la cité des Ch’tis, réputée pour son supportérisme virulent. Mais ce que nos fins limiers de la DNLH n’ont pas anticipé, ce sont les incidents survenus bien avant le coup d’envoi, orchestrés par un dispositif de sécurité troué comme un fromage suisse.

Trente blessés et une bataille rangée

La fête a tourné au vinaigre ce samedi. Non seulement l’OL s’est incliné face au PSG, mais avant même que le ballon ne roule sur la pelouse, une bataille rangée a éclaté sur l’aire d’autoroute de Fresnes-lès-Montauban, dans le Nord. On parle de trente blessés. Trente ! Les ultras lyonnais et parisiens se sont affrontés comme des gladiateurs, loin des regards mais pas des conséquences.

OL vs Préfecture du Nord : qui est le vrai coupable ?

La préfecture du Nord n’a pas tardé à dégainer : c’est la faute des Lyonnais. Pour eux, tout est clair. Les Rhodaniens n’auraient pas dû être là, point barre. Mais l’OL ne l’entend pas de cette oreille. Si le club « condamne fermement et regrette les violences », il ne compte pas se laisser accuser à tort.

Les dirigeants lyonnais jouent le contre-Uno et accusent les forces de l’ordre d’avoir mal géré l’escorte. Selon eux, c’est la police qui a décidé, pour des raisons mystérieuses, de faire passer sept cars lyonnais au milieu des dix-huit cars parisiens rassemblés au péage de Fresnes. Une séparation des flux avait été planifiée depuis deux mois, et cette erreur manifeste a déclenché les hostilités. L’OL précise que plusieurs de ses supporters ont été blessés, certains par des Parisiens armés, et qu’un de leurs cars a été incendié après avoir été ciblé par des fumigènes.

La vaste blague des escortes policières

L’OL et les escortes policières, c’est la mauvaise blague de l’année. Après l’épisode à Marseille le 29 octobre dernier, où le bus lyonnais avait été caillassé et Fabio Grosso blessé, voilà que la préfecture des Bouches-du-Rhône avait été blanchie par Gérald Darmanin. Et maintenant, la préfecture du Nord doit s’expliquer sur ses choix douteux.

Et maintenant ?

Le foot français est une poudrière, et il serait temps que les autorités prennent des mesures sérieuses pour éviter que les stades ne se transforment en arènes sanglantes. Ce n’est pas en pointant du doigt les supporters ou en se défaussant de ses responsabilités que le problème sera résolu. Le respect et la sécurité doivent être les maîtres mots, sur le terrain comme en dehors.

Une réflexion finale

L’épisode de Fresnes-lès-Montauban n’est qu’un symptôme d’un mal plus profond. Le foot, ce sport roi, mérite mieux que d’être terni par la violence et l’incompétence. Et à nous, supporters et passionnés, de rester vigilants et exigeants. Parce qu’au fond, le foot, c’est nous. Et nous méritons mieux que ce triste spectacle.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼