Dans le cirque olympique où les drames et les triomphes se jouent sous nos yeux ébahis, Alice Finot, 33 ans, a offert une performance qui restera gravée dans les annales de l’athlétisme français. Sur la piste sacrée du Stade de France, mardi 6 août, elle a pulvérisé le record d’Europe du 3 000 m steeple, finissant la course avec un chrono de 8’58 »67. Et si elle échoue au pied du podium, sa course est tout simplement légendaire.
La remontée spectaculaire de la météorite tricolore
Alice Finot, cette météorite tardive de l’athlétisme français, a prouvé une fois de plus que l’âge n’est qu’un chiffre. Longtemps en queue de peloton, elle a signé un sprint final digne des plus grands films d’action, remontant de la sixième place à 400 mètres de l’arrivée pour terminer à une douloureuse quatrième place. Imaginez ça : un dernier tour qui défie les lois de la physique et de l’endurance humaine. C’est comme voir Rocky Balboa remonter sur le ring pour un dernier round.
Un nouveau record sous les neuf minutes
C’est un fait : Alice Finot a brisé la barre symbolique des neuf minutes, et ce n’est pas rien. Courir en 8’58 »67 n’est pas juste une performance ; c’est une déclaration, un rugissement sur la scène mondiale. Elle écrase ainsi le record de France et d’Europe, prouvant que, même en dehors des podiums, les exploits peuvent scintiller de mille feux.
Une course de géantes
Devancée par la Bahreïnie Winfred Yavi (8’52 »76), l’Ougandaise Peruth Chemutai (8’53 »34) et la Kényane Faith Cherotich (8’55 »15), Alice Finot s’est battue bec et ongles contre les meilleures du monde. Ces géantes de la discipline n’ont pas laissé beaucoup d’espace à la Française, mais cela n’a fait qu’exacerber sa détermination. Elle a sprinté comme si sa vie en dépendait, chaque foulée un acte de défiance contre la fatigue et la douleur.
Les mots d’une championne sans médaille
À l’issue de sa course, Alice Finot était en paix avec son effort. « J’ai vraiment pris mon pied, j’ai réussi à m’exprimer, » a-t-elle déclaré. Et de continuer avec une humilité qui force le respect : « Il manquait un tout petit rien pour aller chercher une médaille, je suis désolée. Mais je ne regrette rien. » C’est ça, l’esprit olympique. Une performance individuelle qui transcende les attentes et qui, malgré l’absence de médaille, brille d’un éclat particulier.
Une leçon de persévérance
Alice Finot nous rappelle que l’athlétisme, comme la vie, est fait de hauts et de bas, de victoires éclatantes et de défaites dignes. À 33 ans, elle incarne la résilience et la passion. Sa course est une masterclass en détermination, une leçon pour tous ceux qui croient que le sport est une question de jeunesse. Non, le sport est une question de cœur, d’âme et de cette étincelle qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes.
Alice Finot a peut-être manqué le podium, mais elle a gagné bien plus : le respect et l’admiration de tous. Ce 3 000 m steeple restera dans les mémoires comme un moment de pure magie athlétique. Et pour ça, merci Alice. Tu as fait vibrer Paris et tout un pays.
