Ah, Roland-Garros. Le rendez-vous annuel où la crème de la crème du tennis mondial s’affronte sur la terre battue parisienne, où les cris de joie et de frustration résonnent sous le ciel changeant de la capitale. Cette année, un certain Arthur Rinderknech a décidé de pimenter le tournoi à sa manière. Et comment? En shootant dans un mur. Oui, vous avez bien lu.
Un coup de pied qui coûte cher
Arthur Rinderknech, notre héros tragique du jour, se battait vaillamment contre l’Argentin Tomas Martin Etcheverry, tête de série numéro 28. Le match était tendu, les nerfs à vif, la tension palpable. À 6-3, 7-6 (10-8), 1-6, 0-5, Arthur, frustré par un break concédé, décide de s’octroyer un instant de libération. Et bam! Un coup de pied bien senti dans un panneau publicitaire. C’était sans doute cathartique sur le moment, mais quelques secondes plus tard, il se rend compte qu’il a peut-être fait une grosse connerie.
« J’ai juste déconné, » a-t-il avoué avec une désarmante honnêteté. « J’ai shooté dans le mur, un peu d’agacement, à 2-0, quand je me fais breaker au quatrième et je ne sais pas trop, à l’heure actuelle, mais j’espère que je ne me suis pas fracturé l’orteil. Après, je n’arrivais plus à poser le pied par terre… »
Une fin de match amère
Les images sont claires : Arthur s’agite, tape dans le panneau, repart, et s’arrête à plusieurs reprises pour réajuster sa chaussure. Le 69e mondial essaie de reprendre le match, mais la douleur est trop forte. Il finit par abandonner avant le sixième jeu du set, saluant son adversaire en boitant et lançant sa raquette de dépit. Une sortie dramatique digne des plus grands soap operas.
Etcheverry, quant à lui, avance sereinement vers le troisième tour où il affrontera le N.7 mondial norvégien Casper Ruud. Une rencontre qui s’annonce épique après le marathon de plus de quatre heures que Ruud a enduré pour se qualifier.
Les leçons de l’incident
Qu’est-ce qu’on peut tirer de tout ça? Premièrement, qu’il ne faut jamais sous-estimer la puissance de l’émotion humaine, surtout sur un court de tennis. Deuxièmement, que les panneaux publicitaires peuvent être des adversaires redoutables. Et enfin, que même les professionnels peuvent faire des erreurs de débutant.
Trois autres Français se sont qualifiés pour le troisième tour : Corentin Moutet, Varvara Gracheva et Chloé Paquet. Eux ont réussi à garder leurs nerfs et leurs pieds intacts. Peut-être qu’Arthur pourrait prendre des notes.
En attendant, on réfléchit
À tous ceux qui ont déjà ressenti cette pulsion irrépressible de tout casser quand les choses tournent mal : sachez que vous n’êtes pas seuls. La prochaine fois que la vie vous mettra un break en pleine figure, souvenez-vous d’Arthur Rinderknech et de son coup de pied dans le mur. Peut-être qu’il vaut mieux prendre une grande inspiration et compter jusqu’à dix.
Finalement, ce qui compte, c’est de se relever, de soigner ses blessures (physiques ou morales) et de continuer à avancer. Parce qu’au bout du compte, que ce soit sur un court de tennis ou dans la grande arène de la vie, ce sont les petits gestes et les grandes émotions qui nous définissent. Allez Arthur, la prochaine fois, vise juste. Mais pas dans un mur.