Les courses à Paris : vers une révolution écologique coûteuse

Fin du plastique : la bonne excuse pour augmenter les prix ?

Oui, vous avez bien lu. La Ville de Paris a enfin décidé d’interdire les bouteilles en plastique lors des courses. Et là, je dis bravo ! Enfin un pas courageux vers une réduction tangible des déchets. Mais attendez… ne serait-ce pas aussi une opportunité parfaite pour faire exploser les tarifs des inscriptions ? Car au final, les 20 km de Paris, première course concernée, vont bien devoir répercuter les coûts sur nous, les coureurs.

49 euros jusqu’en mai, 55 euros ensuite, tout ça pour courir avec une gourde à la main. Mais attention, si on est sage, on a droit à une ecocup généreusement fournie par la ville. Ce n’est que le début : l’an prochain, les organisateurs seront seuls face aux coûts. Et, bien sûr, nous serons les premiers à trinquer. On voit venir les inscriptions à 70 euros d’ici peu. Belle ironie, non ?

L’écologie à Paris, un prétexte bien rodé

Il faut être clair : l’écologie, on ne peut qu’y adhérer. Mais quand elle devient le prétexte idéal pour remplir les caisses, on peut se poser des questions. On nous promet une révolution verte avec des écocups, des fontaines d’eau, des camions consignes pour stocker nos affaires, mais tout ça n’est qu’un vaste chantier coûteux. Pierre Rabadan, adjoint à la maire, ne s’en cache pas : plus de bouteilles en plastique, des litres de plastique économisés, et les courses qui deviennent plus chères.

Cette stratégie, bien ficelée, n’a pas pris les organisateurs par surprise, bien sûr. Mais tout le monde fait mine de découvrir que les frais vont s’alourdir. Quelle belle opportunité de renforcer l’image « verte » de la ville et d’augmenter les prix sans trop d’objections. Tout le monde applaudit la fin des bouteilles plastiques, sauf les portefeuilles des coureurs.

Les élites courent-elles vraiment pour l’écologie ?

Et comme si ça ne suffisait pas, on apprend que les athlètes élites pourraient ne pas être soumis aux mêmes règles. Si quelques coureurs professionnels utilisent des bouteilles jetables, ce n’est pas grave. Ce qu’on ne dit pas, c’est que les petites mains des organisateurs se chargeront de les récupérer en douce après chaque ravitaillement. L’écologie, oui, mais pas pour tout le monde. Ça pue l’hypocrisie à plein nez.

Les Jeux Olympiques ont peut-être marqué un tournant, mais il est clair que cette fameuse transition verte ne s’applique pas de la même manière à tous. L’argent, une fois de plus, a le dernier mot. On passe d’une révolution écologique à une évolution des tarifs d’inscription, et le tout sous prétexte d’une meilleure gestion des ressources.

Le futur des courses parisiennes : du running au marathon de la dépense

Derrière ces décisions se cache une réalité encore plus amère. Paris veut devenir un modèle de ville durable, et les courses à pied ne sont que la partie visible de l’iceberg. L’objectif est clair : faire de chaque coureur un ambassadeur écologique, tout en le faisant payer plus cher pour le moindre effort fourni.

On imagine déjà les courses de 2025 : des dossards en chanvre, des bouteilles d’eau biodégradables, et des prix qui explosent à 80 euros. Mais rassurez-vous, ce sera pour la bonne cause, celle de la planète. Qui refuserait de dépenser quelques dizaines d’euros supplémentaires pour courir avec une conscience verte ?

Au final, la vraie question est la suivante : jusqu’où irons-nous avant que les coureurs ne se lassent de cette mascarade écologique ?