Une demi-finale cauchemardesque pour la France
Hier soir à Munich, le rêve de l’équipe de France de ramener l’Euro à la maison s’est effondré dans un fracas retentissant, surclassés par une équipe espagnole qui a transformé le stade en arène de leur gloire. « Impuissants », « surclassés », « démasqués » : les titres de la presse française ce matin ne font pas dans la dentelle. Et pour cause, les Bleus, loin de leur splendeur passée, ont été réduits à des figurants sur le terrain, spectateurs d’une leçon de football orchestrée par La Roja.
Le match qui a exposé toutes les failles
Ce n’était pas juste une défaite, c’était un démontage en règle. Après un début de match qui semblait prometteur, la France a rapidement perdu pied, dépassée par la vitesse, la technique et la stratégie des Espagnols. Le score de 2-1 ne reflète même pas l’ampleur de la domination espagnole, qui a traité le terrain comme un toro géant, avec les Français dans le rôle peu enviable des taureaux épuisés.
Kylian Mbappé, la superstar tant attendue, avec ou sans masque, a été une ombre parmi les ombres. Enlevé son masque protecteur pour la première fois depuis sa fracture du nez au début du tournoi, Mbappé semblait prêt à se révéler en héros; au lieu de cela, il a disparu, avalé par la tactique espagnole. Un seul but marqué durant cet Euro, et c’était sur penalty. Pas exactement ce qu’on attend d’un joueur censé être le meilleur du monde.
L’Espagne, en route vers la gloire
De l’autre côté, les titres espagnols ne tarissent pas d’éloges pour leur équipe nationale. « Historique », « un pas de plus vers le paradis », proclament-ils, savourant la première qualification en finale d’une grande compétition depuis leur triomphe à l’Euro 2012. Lamine Yamal, 16 ans, est devenu le chouchou du pays du jour au lendemain, son but d’égalisation étant décrit comme « magistral » et « phénoménal ».
Les implications d’une déroute
Pour la France, cette élimination est plus qu’une défaite; c’est un réveil brutal. Les critiques sont virulentes, pointant un « non-football » sous l’ère Deschamps qui semble, à ce stade, plus stérile qu’efficace. La défaite pourrait bien sonner le glas pour certains au sein de l’équipe, voire pour Deschamps lui-même. Le football, c’est du spectacle, de l’émotion et de la passion, et les Bleus n’ont offert hier soir qu’une pale imitation de ces trois ingrédients.
Que retenir de cette triste soirée?
Le football est cruel, les rêves sont faits pour être brisés, et le meilleur plan ne survit pas toujours au contact de l’ennemi. Les Espagnols l’ont prouvé en transformant chaque attaque française en opportunité pour eux. Peut-être est-il temps pour la France de repenser son approche, de revoir ses tactiques et, qui sait, de trouver un nouveau champion pour son prochain chapitre. Car une chose est sûre : le football ne pardonne pas, et chaque match est une nouvelle chance de se racheter ou de s’effondrer. Hier, malheureusement pour les Bleus, c’était la deuxième option.