Le Tour de France, cette épopée cycliste mythique qui fait vibrer les amateurs de la petite reine chaque été, a encore frappé. Mais cette fois, c’est une frappe molle, comme celle d’un vieux rocker fatigué qui tente un comeback improbable. La troisième étape, entre Plaisance et Turin, a eu tout du somnifère parfait. Et pourtant, au milieu de cette torpeur, un changement de leader a su piquer notre intérêt… un peu.
Le fait du jour : Carapaz sur le trône, Pogacar en retrait
Il y a des jours où le maillot jaune change de propriétaire dans des circonstances épiques. Et puis il y a des jours comme aujourd’hui. Une étape plate comme la main, aucun événement marquant si ce n’est l’ennui généralisé, et pourtant, Tadej Pogacar, notre Slovène adoré, a cédé sa précieuse tunique à Richard Carapaz. Surprise ? Pas vraiment. Pogacar, roi de la stratégie, a probablement trouvé plus malin de laisser l’Équatorien faire le paon en jaune pendant que lui, peinard, se concentre sur les vrais enjeux à venir.
Le grand perdant : Philipsen et la loi de Murphy
Le Belge Jasper Philipsen a vécu la journée type de “l’arnaque du destin”. Tout allait bien jusqu’à ce que son coéquipier star, Mathieu van der Poel, fasse une pause technique forcée. Puis, quelques kilomètres plus loin, boum, une chute collective vient encore lui coller une gifle. Philipsen, sans doute en train de jurer intérieurement, n’a plus qu’à espérer des jours meilleurs.
L’image du jour : La fugue avortée des Uno-X
Ah, ces doux rêveurs de chez Uno-X. Jonas Abrahamsen et Johannes Kulset ont tenté la grande évasion, mais à peine partis, les voilà déjà de retour au bercail. Ils ont même mis pied à terre pour attendre le peloton, comme deux mômes capricieux fatigués de jouer les héros. Une pause pipi ? Peut-être. Un coup de com’ raté ? Assurément.
On a aimé : Girmay, l’éclair de l’érythréen
Dans ce désert de platitude, Biniam Girmay a réussi l’exploit de nous réveiller. Avec une autorité magistrale, l’Érythréen a dominé le sprint final. Ce type, c’est du caviar pour les yeux. On espère qu’il a encore quelques tours dans sa musette.
On n’a pas aimé : La procession soporifique
Il faut le dire, les étapes de plaine du Tour de France sont souvent aussi palpitantes qu’un documentaire sur l’élevage de moules. Mais là, c’était le comble. Pas d’échappée digne de ce nom, juste 230 km de peloton qui ronronne. Seul l’emballage final a daigné offrir un peu de spectacle.
La décla : Richard Carapaz
« C’est une surprise pour nous tous. Depuis dimanche, c’est vrai qu’on en parlait beaucoup entre nous, on avait le sentiment qu’on pouvait aller chercher ce maillot jaune. C’était dangereux d’être à l’avant dans le final, mais on a pris le risque. Je suis super content. » – Richard Carapaz, l’air de dire “je l’ai, mais pour combien de temps ?”.
La stat : 25
Richard Carapaz est le 25ème coureur de l’histoire à avoir porté le maillot de leader sur chacun des trois grands tours. Un club sélect où il rejoint des pointures comme Primoz Roglic et Chris Froome. Chapeau l’artiste.
Juste pour savoir
Alors Mark Cavendish, va-t-il enfin sortir de sa torpeur ou restera-t-il coincé dans ses mésaventures mécaniques ? Et que dire de l’équipe EF Education-EasyPost, avec ses chasseurs d’étapes, qui devra défendre le maillot jaune contre vents et marées ? Alexis Renard, renversé par son propre coéquipier Bryan Coquard, va-t-il se relever et briller ?
Le Tour de France, c’est un peu comme la vie. Plein de promesses et de déceptions, des héros qui émergent et des losers magnifiques. Et au milieu de tout ça, nous, les spectateurs, qui oscillons entre passion du sport et ennui. En attendant, on se met à rêver du prochain grand frisson, parce qu’après tout, c’est ça l’essence du Tour.
Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼
