Le grand festin sans frites du village olympique

L’expérience culinaire du siècle à la Cité du Cinéma

Paris 2024 ne fait pas dans la demi-mesure. On a transformé la Cité du Cinéma à Saint-Denis en une véritable cathédrale gastronomique pour les athlètes. Imaginez 15 000 champions du monde entier, affamés et en quête de réconfort entre deux performances, convergeant vers cet immense restaurant. L’endroit, avec ses verrières majestueuses et ses nefs dignes d’un film hollywoodien, est prêt à devenir la Mecque de la bouffe… sans frites.

Le plus grand restaurant du monde cet été

Du 18 juillet au fin des Jeux paralympiques en septembre, ce ne sera pas juste un restaurant, ce sera le restaurant. Avec six grands patios proposant des cuisines du monde entier – française, asiatique, africaine, caribéenne, vous avez l’embarras du choix. Et pas question de faire dans la dentelle : 500 recettes de plats chauds, renouvelées chaque jour, orchestrées par les chefs de Sodexo Live. Charles Guilloy et Stéphane Chicheri ont tout prévu sauf… les frites. Pas de frites. La friture, jugée trop peu écologique, a été bannie. Un drame pour les amateurs de croustillant doré.

Un casse-tête logistique

Préparer 40 000 repas par jour, dont la moitié végétariens, c’est un peu comme organiser un festival rock avec des musiciens qui mangent autant que les festivaliers. 1 000 employés de Sodexo seront en cuisine et en salle pour faire tourner cette machine. Carrefour va acheminer 600 tonnes de produits frais, stockés dans 800 m² de chambres froides. Rien que ça.

Une mission écolo

Paris 2024 veut être plus vert que Hulk après une colère noire. Objectif : réduire de moitié le plastique à usage unique. Les bouteilles en plastique ? Oubliées. À la place, des gourdes et des gobelets réutilisables fournis par Coca-Cola. Les 200 fontaines à eau et soda seront là pour hydrater nos héros. Et la lutte contre le gaspillage alimentaire est prise très au sérieux : le surplus ira directement aux associations et banques alimentaires.

La performance culinaire

Brice Guyart, le fleurettiste médaillé, est enthousiaste : « Ce qu’on a dans l’assiette, c’est parfait, bien au-dessus de Pékin, Rio ou Athènes. » Les athlètes ne sont pas là pour rigoler, et les nutritionnistes seront sur place pour veiller à ce que chacun ait sa dose de calories. La norme de 300 grammes par repas est pulvérisée : ici, c’est 800 grammes, rien de moins.

Les détails qui tuent

Le restaurant peut accueillir 3 300 personnes assises en même temps, mais il y a aussi six points de vente « grab and go » pour ceux qui préfèrent manger sur le pouce. Et si vous êtes blessé ou malade, vous pouvez même emporter votre repas. Une flexibilité à toute épreuve.

En route pour l’exploit (culinaire)

Pour Sodexo, le défi sera de gérer les stocks en fonction des allées et venues des athlètes. Qui partira immédiatement après son élimination ? Qui restera se goinfrer quelques jours de plus ? L’incertitude plane, mais l’engagement est total.

Sans frites, mais avec style

Alors oui, il n’y aura pas de frites. Mais il y aura tout le reste, servi dans un cadre époustouflant, avec une attention portée aux détails écologiques et nutritionnels. Un grand restaurant pour de grands athlètes, dans la ville des lumières. Ce n’est pas seulement une question de nourriture, c’est une question de style, de durabilité et de performances. Et si l’on peut nourrir le corps tout en respectant la planète, alors on aura vraiment marqué les esprits, sans une seule frite à l’horizon.

Si vous pensiez que Paris 2024 se résumait à des stades et des médailles, détrompez-vous. C’est aussi une affaire de fourchettes et de saveurs, de défis culinaires et de choix audacieux. Allez, bon appétit, et tant pis pour les frites !