un casting aussi sexy qu’une réunion de copropriété
Bayrou, c’est un peu le Jean-Claude Dusse de la politique : jamais là où on l’attend, mais toujours là quand ça foire. Le choix de Macron d’en faire le capitaine d’un bateau qui prend l’eau semble plus être une tentative de stabiliser l’électorat centriste qu’un véritable élan visionnaire. Avec Bayrou, on est sur du prévisible, du consensuel, bref, tout sauf l’audace. Et franchement, on n’en peut plus de ces gouvernements qui ressemblent à des AG de copropriété : beaucoup de paroles, zéro action, et toujours les mêmes qui partent avec la caisse.
Un moment historique ou juste un mauvais feuilleton ?
La situation actuelle, c’est pas juste une crise : c’est LA crise. Économie à genoux, climat en PLS, précarité qui explose… Bref, la France est un champ de ruines, et on envoie un poète pour négocier avec les bulldozers. À ce stade, Bayrou n’est pas tant un choix qu’un symbole : celui d’un pouvoir qui refuse de se réinventer, préférant recycler les figures du passé au lieu d’imaginer des solutions d’avenir.
Et ne parlons même pas des jeunes. Ceux qui galèrent à trouver un appart, qui bossent pour des miettes, qui regardent leur avenir fondre comme un glaçon dans un Mojito réchauffé. Que leur offre Bayrou ? Des sermons sur la responsabilité et des réformes aussi inspirantes qu’un lundi matin sous la pluie.
Bayrou, l’éternel second rôle
On a souvent comparé François Bayrou à une sorte d’éminence grise, le sage qui murmure à l’oreille des puissants. Mais dans les faits, c’est plutôt l’éternel second rôle d’un mauvais film politique. Oui, il a des idées. Oui, il parle bien. Mais son CV, c’est surtout une longue liste d’échecs électoraux et de compromis tièdes. Un peu comme un vieux chanteur des années 90 qui ferait encore des tournées pour payer ses impôts.
Des réformes pour qui, au juste ?
Il y a fort à parier que ce « gouvernement Bayrou » sera à l’image de son chef : une opération cosmétique destinée à rassurer les marchés et à endormir les foules. Les réformes ? On les connaît déjà : un cocktail de rigueur budgétaire, de flexibilité pour les entreprises (comprendre : précarité pour les employés) et de grands discours sur l’Europe. En gros, tout ce qui a déjà été tenté et qui n’a jamais marché.
Mais où est la vision ? Où est le courage politique ? Où sont les réponses aux crises environnementales, sociales et économiques qui nous frappent de plein fouet ? Spoiler alert : elles ne sont pas au programme. À ce stade, Bayrou ressemble plus à un médecin de Molière qu’à un sauveur : il agite les bras, prescrit des potions, mais le patient continue de crever.
Un énième rendez-vous manqué
Dans vingt ans, on se souviendra peut-être de ce moment comme d’une opportunité gâchée. Une époque où il aurait fallu tout changer, mais où l’on s’est contenté de repeindre les façades. Le gouvernement Bayrou, s’il voit le jour, risque de n’être qu’un épisode de plus dans la longue série des désillusions politiques françaises.
Alors oui, on peut espérer un miracle. Mais à ce stade, il faudrait plutôt un exorcisme. Quant à nous, on reste là, spectateurs impuissants, à regarder ce théâtre absurde en attendant que le rideau tombe.