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par | 23 Déc 2024

PSG vs Lens : quand Safonov vole la vedette aux stars

Dans le théâtre absurde de la Coupe de France, où tout peut basculer en une fraction de seconde, le PSG a une nouvelle fois prouvé qu’il avait plus de vies qu’un chat. Et cette fois, ce n’est ni Mbappé, ni Dembélé qui a joué les super-héros, mais Matveï Safonov, gardien et dévoreur d’espoirs lensois. Oui, c’est bien lui, venu de nulle part, qui a planté les dernières clous dans le cercueil des ambitions des Sang et Or.
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Safonov, ou l’art d’éclipser les vedettes

On aurait pu croire que dans cette affiche, les projecteurs seraient braqués sur les habituels suspects : les attaquants millionnaires du PSG, prêts à transformer chaque ballon en or. Mais non, la Coupe de France a son propre sens de l’humour noir. Safonov, tel un fantôme dans un film de Christopher Nolan, a fait irruption au moment décisif, repoussant non pas un, mais deux tirs au but pour crucifier Lens. Et pourtant, on pourrait penser qu’il s’agit d’un scénario sur-écrit pour Netflix, mais non, c’est juste la dure réalité du football. Une frappe de Nzola ? Bloquée avec l’aide bienveillante de la barre transversale. Une tentative d’Andy Diouf pour relancer Lens ? Enterrée par le gant ferme du portier parisien. Le reste est histoire.

Lens, audace sans récompense

Ce qui fait mal, vraiment mal, c’est que Lens a joué avec ses tripes, avec cette fougue qu’on attend des outsiders dans une compétition où les miracles sont monnaie courante. Après une première mi-temps où les Lensois ont laissé le PSG chercher ses idées (spoiler : ils n’en avaient pas beaucoup), ils ont mis le feu au terrain dès le retour des vestiaires. Khusanov, à l’affût d’une bourde parisienne, ouvre le score (66e), laissant entrevoir un Paris vacillant, presque vulnérable. Mais la gloire n’est pas toujours pour les courageux.

Quand Angelo Fulgini manque non pas une, mais deux contre-attaques en or, on se dit que les dieux du football ne jouent définitivement pas en jaune et rouge. Ce match était écrit pour finir dans la frustration pour Lens, et c’est exactement ce qui s’est passé.

Gonçalo Ramos, l’homme providentiel

Paris, dominé mais pas abattu, a trouvé son sauveur en la personne de Gonçalo Ramos, l’attaquant portugais qui commence à faire oublier Neymar (ou pas, selon votre degré de nostalgie). Une frappe clinique au premier poteau, après une énorme erreur de Kevin Danso, ramène Paris à 1-1 à la 70e minute. Ramos, c’est ce type qui ne fait pas de bruit mais qui claque des buts avec une régularité déconcertante. Son quatrième en quatre matchs. À ce rythme, il risque de devenir le nouveau chouchou du Parc des Princes, si ce n’est déjà fait.

Paris et ses fantômes défensifs

Cependant, ne vous méprenez pas : le PSG est loin d’être un monstre imbattable. Ce match a révélé une équipe où la défense a des trous aussi larges que les rues désertes d’un Paris à minuit. Malgré leur domination en première mi-temps, les Parisiens ont montré qu’ils peuvent être bousculés par une équipe déterminée, même si cette dernière évolue dans un mode « David contre Goliath ». Et pourtant, c’est bien Goliath qui avance vers les 16es de finale.

La Coupe de France, ce théâtre de l’improbable

Ce qui rend cette compétition si belle (et si cruelle), c’est qu’elle offre une scène où les petits peuvent rêver et les grands peuvent tomber. Pas cette fois, cependant. Le PSG file en 16es pour affronter Espaly, un petit poucet de National 3. Mais une chose est sûre : s’ils continuent de flirter avec le chaos comme ils l’ont fait contre Lens, les Parisiens pourraient bien finir par tomber. Safonov ne pourra pas toujours jouer les pompiers de service.

Le football, c’est ça : des drames, des héros inattendus et des équipes qui, malgré toute leur volonté, rentrent chez elles les mains vides. Hier soir, c’était une leçon pour Lens, une démonstration pour Safonov, et une simple étape pour Paris. Mais, entre nous, qui a vraiment gagné ? Peut-être nous, spectateurs, qui avons eu droit à un spectacle aussi imprévisible que la météo à Paris. Et ça, ça vaut bien un Safonov d’or.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼